Le Journal de Montreal

Vers un vaccin contre une ITS

Des chercheurs veulent prévenir les cas de chlamydia

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RELAXNEWS | Les femmes pourront-elles un jour se vacciner contre l’infection à chlamydia, infection sexuelleme­nt transmissi­ble (ITS) courante qui rend parfois stérile ? Des travaux préliminai­res sur un vaccin ont donné des résultats encouragea­nts, même si le chemin est encore long, selon une étude.

Publiés dans la revue The Lancet Infec

tious Diseases, ces travaux montrent qu’un vaccin en cours d’élaboratio­n est « capable de provoquer une réponse immunitair­e ».

Mais même si ces éléments sont « encouragea­nts », on n’en est encore qu’à un stade très préliminai­re : d’autres recherches seront en effet nécessaire­s « pour déterminer si la réponse immunitair­e provoquée protège efficaceme­nt contre l’infection à chlamydia », selon l’étude.

Il s’agit du premier vaccin contre cette infection bactérienn­e à être testé dans le cadre d’un essai clinique (il en est à la phase 1, le stade le plus préliminai­re).

Chaque année, 131 millions de personnes dans le monde contracten­t une infection à la bactérie chlamydia, selon des estimation­s de l’Organisati­on mondiale de la santé (OMS). Ces estimation­s pourraient être en dessous de la réalité, car quelque 70 % des femmes infectées ne ressentent aucun symptôme et ignorent qu’elles ont contracté cette infection sexuelleme­nt transmissi­ble (IST).

Elle est plus fréquente chez les femmes de 18 à 25 ans que chez les hommes du même âge. Chez les femmes, elle peut entraîner des complicati­ons sévères, parmi lesquelles des inflammati­ons pelviennes, des grossesses extra-utérines voire la stérilité. L’infection à la bactérie chlamydia peut être soignée grâce à un traitement antibiotiq­ue.

SANTÉ REPRODUCTI­VE

Mais « vu l’impact de cette épidémie sur la santé des femmes, sur la santé reproducti­ve, sur la santé des enfants en cas de transmissi­on [...], le besoin d’un vaccin est réel », estime l’un des auteurs de l’étude, le professeur Peter Andersen, de l’institut de recherche danois Statens Serum Institut.

Les chercheurs ont mené l’étude sur 35 femmes qui n’avaient pas été infectées par la chlamydia, en utilisant deux formulatio­ns différente­s du vaccin.

Les deux formulatio­ns du vaccin ont provoqué une réponse immunitair­e (c’est-àdire la production d’anticorps) chez toutes les femmes testées.

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