Des moments magiques
Un Grand Prix de Trois-Rivières émotif pour le vétéran Bertrand Godin
Bertrand Godin a réalisé quelques jours avant la tenue du Grand Prix de Trois-Rivières qu’il ne serait pas en mesure de participer aux trois courses de Formule Atlantique du week-end.
Cette discipline, qui a marqué l’histoire de cet événement, a effectué récemment un retour au GP3R après plusieurs années d’absence.
Une rentrée qui s’est avérée plutôt discrète puisque seulement huit monoplaces se sont présentées pour ces trois épreuves de retrouvailles.
Godin aurait certes voulu se mêler au peloton au volant d’un bolide piloté en 1974 par son idole de jeunesse, Gilles Villeneuve, mais il a tôt fait de constater que cette pièce de collection n’était pas prête à rouler convenablement.
Peu importe les circonstances, le vétéran de 51 ans n’a pas raté l’occasion d’effectuer un tour de piste symbolique à bord de la March 74B, aux couleurs de la boisson Schweppes, le dimanche matin.
« Quand la voiture a été livrée à la maison, a raconté Godin, je me suis rapidement aperçu que sa restauration était loin d’être terminée. On a bien tenté de la remettre en bon état, mais en vain. Il y avait beaucoup trop de travail à accomplir. »
MERCI GILLES !
Malgré cette déception, Godin a savouré chaque instant de son tour de piste, qu’il a bouclé en brandissant un drapeau sur lequel était inscrit Merci Gilles.
« Des moments magiques, s’est-il exprimé en entrevue au Journal . Je me suis senti privilégié et honoré de la piloter. Ce n’est pas donné à tout le monde de se retrouver à bord d’une voiture qui a déjà appartenu à Gilles Villeneuve. »
Un tour de piste qu’il a d’ailleurs bien failli ne pas compléter !
« Dans la longue ligne droite, le moteur s’est mis à avoir des ratés, et de la fumée s’en est échappée, a souligné Godin. J’avais juste hâte de rentrer aux puits de ravitaillement. »
TROIS PODIUMS
Godin a néanmoins connu un beau parcours au GP3R, en accédant au podium, dont une fois sur la plus haute marche, à trois reprises en trois départs en F1600.
« Au-delà des trophées, dit-il, c’est surtout la satisfaction d’avoir rivalisé avec ces jeunes loups très doués de la course automobile. »
« Des pilotes comme Olivier Bédard, Zachary Vanier et plusieurs autres ont beaucoup de talent, mais j’ai réussi à leur résister. Ç’a été de belles confrontations, très propres, comme je les aime. »
« Je n’ai jamais été aussi en forme, poursuit-il. J’aborde chaque course, chaque virage en fait, comme si c’était ma dernière présence à bord d’un bolide. C’est là que je puise ma motivation. »
« Moi, la course automobile, c’est ma passion. Je ne vois pas le jour où je vais arrêter. »