ABSOLUMENT UN TOIT RÉTRACTABLE
D’ex-joueurs réagissent au sondage du Journal de Montréal
Les opinions sont unanimes. Pour le retour du baseball majeur, le futur stade devra être muni d’un toit rétractable déclarent à l’unisson d’anciens athlètes croisés au parc Jarry hier dans le cadre d’un match de balle-molle bénéfice.
Un sondage du Journal de Montréal publié samedi faisait état de 36 % de répondants qui aimeraient que le possible futur stade de baseball au bassin Peel comporte un toit rétractable pour contrer les caprices de Dame Nature.
«C’est sûr que je préférerais un stade avec un toit rétractable, soutient l’ancien lanceur québécois Denis Boucher. Au Québec, ce n’est pas très plaisant de jouer en avril ou en octobre en raison du climat. En même temps, si on a un stade au centre-ville, on veut voir les alentours. Au mois de juin, juillet, août, on a envie d’être dehors.»
Même son de cloche du côté de l’ancien joueur du Canadien, Stéphane Richer, qui a enfilé le maillot des Expos pour l’occasion.
«J’imagine un beau stade. Ils ont un bon emplacement au bassin Peel. Je passe pas mal de temps à San Diego et j’aime aller voir les stades ouverts dans ce coin-là, mais à Montréal, au mois de mai, ce n’est pas la meilleure température. J’aimerais ça, mais encore… «money talks»», déclare Richer dans sa verve coutumière.
UNE QUESTION D’ARGENT
Comme Richer le souligne et selon le sondage du Journal, l’argent investi dans le stade est une question importante pour les amateurs. Veut-on que l’argent soit injecté seulement par le gouvernement, seulement par le privé ou un compromis entre les deux ? Le sondage révèle que 27 % des gens sont en accord avec des investissements gouvernementaux tandis que 54% s’y opposent.
«Je dirais 75 % privé, 25 % de la part des gouvernements, déclare Yvan Samson, un partisan des Expos depuis le milieu des années 70, rencontré à l’Expo Fest. On ne peut pas en demander trop au gouvernement, parce que 95 % des gens ne seront pas intéressés à payer pour un stade.»
DE L’INTÉRÊT?
Mais l’intérêt pour le baseball estil assez présent pour qu’un financement soit accepté? «Ça prend une équipe compétitive pour recréer l’engouement des années 80, soutient M. Samson. Les gens ne seront pas intéressés par une équipe de milieu ou de bas de peloton. Ça prend une équipe compétitive et des investisseurs sérieux.»
Tous les joueurs sondés s’entendent pour dire qu’ils seraient emballés par la présence d’une équipe à Montréal.
Brad Wilkerson, qui a joué avec le club entre 2001 et 2004, croit que la ville a ce qu’il faut pour revoir du baseball majeur. «Je me répète, mais Montréal est une ville des ligues majeures et je crois qu’il devrait y avoir une équipe ici. Il y a de très bonnes personnes qui travaillent sur ce dossier en ce moment.»