Citoyens et conseillers ne savent plus qui croire
Pris entre deux versions contradictoires, plusieurs citoyens et conseillers de Beauharnois ne savent plus qui croire sur les finances de leur ville. Font-ils face à une catastrophe ou à un conflit partisan ?
La précédente et l’actuelle administrations se sont affrontées à ce sujet à quelques reprises sur la place publique au cours des dernières années.
Pour le maire Tremblay, la situation financière désastreuse de Beauharnois s’explique entre autres par des dépenses d’exploitation trop élevées au cours des dernières années, ainsi que des décisions douteuses prises avant son arrivée en poste, comme la vente de terrains hypothéqués, pour équilibrer le budget.
L’ancien maire Claude Haineault rejette toutes responsabilités.
« J’entends ça [que la ville est en difficultés], mais je ne le comprends pas. Il y a d’immenses projets en construction. Quand j’ai quitté la ville, il restait 10,8 M$ de surplus, plus un fonds de développement économique de 2 M$ […] Ils n’ont rien fait à Beauharnois depuis l’élection. Ils ne font que dire que c’est la faute de la dernière administration », martèle-t-il.
PAS FACILE À SUIVRE
À Beauharnois, des citoyens et des conseillers affirment ne plus savoir qui croire et réclament l’intervention de Québec.
Le conseiller indépendant Alain Savard a déjà déposé une demande à cet effet au ministère des Affaires municipales il y a quelques mois, ne sachant plus sur quel pied danser face aux différentes allégations, nous a-t-il indiqué.
La conseillère indépendante Jocelyne Rajotte, qui a oeuvré sous les maires Haineault et Tremblay, ne sait pas non plus où se situer.
FAIRE PARLER LES CHIFFRES
« C’est difficile de comprendre qui a raison. On a beau nous expliquer, nous amener des chiffres. Des chiffres, ça peut parler d’un côté comme de l’autre. […] Qui dit vrai ? C’est l’ancien [maire] qui dit qu’il restait de l’argent ou le nouveau [maire] qui dit qu’on a de la difficulté à arriver ? »
Contacté hier, le MAMH a indiqué avoir mandaté dans les derniers mois une équipe qui a relevé des problématiques concernant les finances municipales de la ville.
Contrairement à ce qu’affirme le maire Tremblay, le ministère assure avoir réitéré en juin être disponible pour aider la ville au besoin.