Trump de nouveau prêt à bousculer ses alliés
Tous les regards rivés sur le président américain au G7
WASHINGTON | (AFP) Ses meilleurs alliés doivent-ils à nouveau s’attendre au pire ? Donald Trump pourrait encore jouer les troublefêtes ce week-end au sommet du G7 de Biarritz, en France, tant les sujets de discorde se multiplient entre les États-Unis et les autres pays riches.
Les chefs d’État et de gouvernement des sept pays les plus industrialisés (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) étaient habitués à de paisibles retrouvailles annuelles entre amis au sein de ce qu’ils surnomment parfois le « club des démocraties » — surtout depuis que la Russie de Vladimir Poutine n’y est plus conviée.
Mais ça, c’était avant Donald Trump et son interprétation toute personnelle des relations internationales.
DÉCHIREMENTS INÉDITS
Après un constat de désaccord en 2017 en Italie sur le réchauffement climatique, le G7 à Charlevoix avait été l’an dernier le théâtre de déchirements inédits. Le président des États-Unis avait chamboulé la réunion, traité le premier ministre canadien Justin Trudeau de « malhonnête » sur fond de tensions commerciales, et refusé de signer la déclaration commune du sommet.
ÉTINCELLES ?
Or, les sujets susceptibles de provoquer des étincelles sont nombreux. Sans parler du climat, également à l’ordre du jour, les autres pays membres ont pris acte du fossé qui les sépare du républicain.
Sans même attendre d’arriver dans la station balnéaire, Donald Trump a réaffirmé hier être favorable à la réintégration de la Russie qui avait été écartée du groupe en 2014 après l’annexion de la Crimée.
Aussi, fin juillet, le président américain avait dénoncé la « stupidité de Macron » au sujet de la taxe française sur les géants américains du numérique et menacé en retour la France de sanctions économiques. Le président français espère déminer ce conflit.
Donald Trump devrait avoir au moins un allié autour de la table en la personne du nouveau premier ministre britannique Boris Johnson, qui a besoin du soutien américain dans la perspective d’une sortie sans accord de l’Union européenne.
Quant aux autres, ils sont obligés malgré tout de cohabiter avec Donald Trump s’ils veulent tenter de tenir tête à la Russie et à la Chine dans la compétition stratégique entre puissances.