L’économie de Montréal va beaucoup mieux
La croissance de la métropole est nettement plus forte qu’il y a cinq ans, souligne une étude
AGENCE QMI | La croissance économique de Montréal lui a permis de se hisser à la troisième place d’un classement, publié par l’Institut du Québec (IDQ), qui compare la métropole à 14 autres villes de taille similaire situées au Canada et aux États-Unis.
L’IDQ a révélé hier la 4e édition de son étude qui compare les métropoles selon 30 données réparties en six indicateurs : activité économique, croissance économique, capital humain, innovation, qualité de vie et attractivité.
« L’économie de Montréal va très bien et la métropole joue pleinement son rôle de locomotive pour le Québec. La croissance soutenue des dernières années permet à Montréal de se retrouver parmi les villes nord-américaines les plus performantes et innovantes », a déclaré Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
Montréal s’est hissé à la troisième place, derrière San Francisco et Vancouver, alors que la ville occupait le dernier rang en 2015.
Le rapport indique que la croissance économique est beaucoup plus forte à Montréal qu’en 2014, avec une croissance du PIB de 3,4 % en 2018 par rapport à 1,8 % en 2014.
Aussi, 53 % du produit intérieur brut (PIB) du Québec provient de la métropole à qui l’on doit aussi la grande majorité des emplois créés au Québec au cours de la dernière année, peut-on lire.
QUALITÉ DE VIE
Autres points forts révélés par l’IDQ : la qualité de vie (Montréal se classe 2e derrière Vancouver et devant Minneapolis, Toronto et Portland) et la création d’emplois.
« Comparativement à d’autres grandes villes nord-américaines, Montréal est une métropole particulièrement attrayante pour les talents internationaux, a déclaré pour sa part Hubert Bolduc, président-directeur général de Montréal International (MI). L’attraction de travailleurs hautement qualifiés et expérimentés permet de mieux soutenir la forte croissance de nos secteurs d’innovation et de haute technologie, comme les jeux vidéo, les effets visuels et l’intelligence artificielle. »
Au chapitre de l’attractivité, Montréal se classe 5e parmi les villes comparées, devancée par Toronto, San Francisco, Seattle, Boston et Vancouver.
POINTS FAIBLES
Parmi les failles à corriger, l’IDQ note que la métropole se classe au 13e rang pour l’activité économique, en raison de son bas niveau de vie et de la faible productivité de ses entreprises.
Montréal accuse également un retard considérable en matière de qualification du capital humain. La métropole se trouve à la 14e place, et cet indicateur stagne au bas de ce classement depuis quatre ans.
Selon l’IDQ, cette mauvaise note s’explique principalement par le nombre plus élevé de personnes sans diplôme et un plus bas taux de diplomation au niveau du baccalauréat.
« Ces résultats démontrent l’importance de maintenir les investissements en éducation, de rehausser le niveau de formation de la main-d’oeuvre et d’attirer davantage de talents spécialisés en provenance de l’étranger », a ajouté M. Leblanc.