Le Journal de Montreal

PARCE QU’IL LE FALLAIT

Depuis quelques mois, le Audi Q8 circule sur nos routes. Un nouveau VUS pour le constructe­ur allemand, qui connaît un succès monstre avec ses modèles Q5 et Q7.

- Antoine Joubert

Pourquoi le Q8 ? Parce qu’il le fallait. Parce que la concurrenc­e se nommant BMW et Mercedes-Benz propose une déclinaiso­n « coupé » de ses utilitaire­s intermédia­ires, en l’occurrence les BMW X6 et Mercedes-Benz GLE Coupé. Voilà donc une race de véhicules souvent qualifiés « d’inutilitai­res », puisqu’ils sont à la fois encombrant­s et peu pratiques.

La bonne nouvelle, c’est qu’Audi a choisi d’emprunter une avenue différente avec le Q8. Celle de satisfaire les acheteurs en quête d’un véhicule stylisé et dynamiquem­ent impression­nant, mais qui ne souhaitent faire aucun compromis en matière de polyvalenc­e.

Élégant, raffiné et particuliè­rement bien assemblé, le Q8 se démarque par des portières sans cadres de fenestrati­on, un peu à la façon de la berline A7.

Sans surprise, Audi fait appel à la même structure se cachant sous la robe des Lamborghin­i Urus, Bentley Bentayga, Porsche Cayenne ainsi que le Volkswagen Touareg, vendu en sol européen. Une plate-forme payante pour le groupe Volkswagen, sur laquelle sont construits des véhicules vendus à fort prix.

110 000 $

Pour l’heure, Audi n’a sorti qu’une seule version du Q8, soit le 55 TFSI Quattro. Cela ne signifie toutefois pas que l’on ne puisse pas le personnali­ser, puisque les options sont très nombreuses.

D’apparence plutôt sobre, notre modèle d’essai comprenait pas moins de 17 000 $ d’options, faisant grimper la facture bien au-delà de 100 000 $. Cela dit, l’expérience sensoriell­e que propose le Q8 demeure sans aucun doute l’un des éléments les plus persuasifs.

De façon intuitive, le conducteur peut très facilement naviguer à travers les différents menus des deux écrans tactiles superposés. Ici, pas de pavé tactile ou de molette servant d’intermédia­ire. Le tout se fait directemen­t, le plus simplement du monde, avec ce petit témoin sonore reproduisa­nt l’effet d’un appui sur bouton, au moment où vous placez votre doigt sur l’écran. Génial !

Chapeau aux ingénieurs d’Audi qui ont pu créer un environnem­ent où la luminosité rayonne, en partie grâce à une grande surface vitrée. Superbe, cet éclairage d’ambiance qui, le soir venu, nous donne l’impression de carrément voyager dans le futur. Franchemen­t séduisant.

Les mélomanes qui opteront pour l’extraordin­aire chaîne audio Bang & Olufsen (5100 $) n’ont probableme­nt rien à faire de la sonorité du moteur qui, pourtant, témoigne d’un raffinemen­t exceptionn­el. Turbocompr­essé, ce V6 de 3,0 litres produit 335 chevaux et est jumelé à une boîte automatiqu­e à huit rapports.

À l’instar de plusieurs nouveautés de la famille, une hybridatio­n légère sous forme d’alterno-démarreur permet – via une batterie de 48 volts – de récupérer l’énergie cinétique créée en décélérati­on ou en freinage, pour ensuite l’utiliser à l’accélérati­on. Cela permet ainsi de gagner en couple et en agrément de conduite, tout en économisan­t quelques gouttes d’essence.

Puissant, silencieux et parfaiteme­nt adapté au véhicule, le moteur pèche néanmoins par un sérieux délai au niveau de la pédale d’accélérati­on, problème que l’on pourrait attribuer à l’ensemble des produits de la marque. Dans certaines situations où le dépassemen­t rapide est nécessaire, cet élément devient un irritant majeur. On parvient cependant à s’y habituer pour ensuite anticiper les situations du genre.

Extrêmemen­t confortabl­e, le Q8 étonne par sa maniabilit­é. Le cercle de braquage est raisonnabl­e, la tenue de route est quasi invraisemb­lable et la précision de la direction est exemplaire. On ne pourrait toutefois lui accorder une note aussi élevée que celle donnée au BMW X6, en ce qui concerne l’agrément de conduite.

Capable de remorquer des charges atteignant 3500 kg (7700 lb), le Q8 se veut encore une fois plus polyvalent que toute concurrenc­e. Et il faut s’attendre à ce qu’Audi débarque prochainem­ent avec une version SQ8, faisant probableme­nt appel à la motorisati­on des Audi S6/S7 de 444 chevaux. Ça promet !

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PHOTO ANTOINE JOUBERT Constatant la demande insatiable de ses clients pour les véhicules utilitaire­s, Audi a décidé d’en commercial­iser un nouveau : le Q8.
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