Le Journal de Montreal

Une passion transmise de père en fille

- ROBY ST-GELAIS

BEAUPRÉ | En 1990, Bernard Vermette était l’un des pionniers du vélo de montagne au Québec alors qu’il s’envolait vers le Colorado pour participer aux premiers Mondiaux de la discipline. Vingt-neuf ans plus tard, il répétera l’expérience chez les maîtres pendant que sa fille Roxane vivra son baptême du feu chez les moins de 23 ans.

« Le vélo de montagne a toujours été ma passion, et de voir que c’est rendu la passion de ma fille, c’est très agréable », confie l’homme de 55 ans.

Les soupers de famille à la résidence de Saint-Ferréol-les-Neiges, située à un jet de pierre du Mont-Sainte-Anne, se sont transformé­s en rituel chez les Vermette pour discuter de tout ce qui touche à la préparatio­n en vue du rendez-vous. À 19 ans, Roxane représente l’un des beaux espoirs au pays.

« Oui, on s’informe de l’entraîneme­nt de l’un et l’autre, comment on voit notre course. J’essaie de l’aider au meilleur de mes connaissan­ces », a souligné l’athlète d’expérience.

LE PÈRE TOUJOURS DANS LE COUP

Les yeux de la jeune femme s’illuminent quand elle parle de son paternel.

« Il est impression­nant à voir. Malgré son âge, il est capable de me suivre en vélo et c’est le fun d’avoir un partenaire en tout temps, et le fait que ce soit mon père qui me comprend. Je peux aller rouler avec lui dès que ça me tente », a-t-elle souligné.

Si sa neuvième position aux championna­ts de 1992 reste la meilleure réalisée à ce jour par un vététiste québécois, Bernard Vermette ne vise plus absolument le podium comme il pouvait le faire dans le passé. Il jugera sa performanc­e par l’effort fourni et non pas par son résultat.

« Dans une situation idéale, ce serait le fun d’avoir un podium, mais ce n’est pas ce que je vise à tout prix. On ne connaît pas les autres coureurs parce qu’on ne court pas contre eux. Ça va être une découverte. Je vais me donner à fond la journée de la course, et s’il y a un résultat, tant mieux, sinon, ce sera la satisfacti­on d’avoir tout donné », a-til admis.

GROSSE « COMMANDE »

Gestev a convaincu l’Union cycliste internatio­nale de lui donner le mandat d’organiser le volet des maîtres en plus de celui des élites, une première dans l’histoire.

Le budget total de l’évènement est évalué à 7 millions $. Vice-présidente production et marketing, Chantal Lachance a cru au départ que le projet ne se matérialis­erait pas.

« C’est une [grosse] commande et ce n’est pas pour rien que l’Union cycliste internatio­nale n’octroie pas ces deux championna­ts du monde ensemble. Il y a eu des discussion­s avant qu’ils ne nous l’octroient. Quand on a soumis notre candidatur­e, je n’y croyais pas parce que ce sont deux gros évènements. Au niveau des infrastruc­tures et des pistes, ça demande énormément de travail. On se sentait prêt à le faire et je pense qu’on a vu juste », a-t-elle assuré. Gestev

BÉNÉVOLES RECHERCHÉS

Par ailleurs, les organisate­urs sont toujours à la recherche de dizaines de bénévoles pour s’assurer du bon fonctionne­ment des courses. Dans l’idéal, on aimerait pourvoir 80 postes.

« Ça pourrait faire qu’il y ait des courses qui ne partent pas. C’est assez crucial, mais on pense y arriver. »

 ?? PHOTO COURTOISIE, MATHIEU BÉLANGER ?? Bernard Vermette lors de la conférence de presse d’hier.
PHOTO COURTOISIE, MATHIEU BÉLANGER Bernard Vermette lors de la conférence de presse d’hier.
 ??  ?? CHANTAL LACHANCE
CHANTAL LACHANCE

Newspapers in French

Newspapers from Canada