Le Journal de Montreal

Toujours en quête de réponses

Les joueurs du Lightning cherchent encore à comprendre

- Jonathan Bernier JBernierJD­M

Subir un balayage au premier tour quand la grande majorité des observateu­rs et des amateurs vous placent favoris pour remporter la coupe Stanley, ça laisse des traces.

Aigri par la tournure des événements, Cédric Paquette a dû s’exiler à l’autre bout du monde pour tenter d’oublier la fin abrupte du Lightning de Tampa Bay.

« Immédiatem­ent après notre éliminatio­n, je suis parti en vacances trois semaines en Asie. Je voulais me changer les idées, ne pas ouvrir mon cellulaire, ne pas allumer la télé et ne pas entendre parler de hockey toutes les deux heures », a déclaré Paquette, lors d’une entrevue accordée au Journal de Montréal.

« Ça m’a pris un moment pour mettre ça de côté », a-t-il ajouté.

Quatre mois ont beau s’être écoulés depuis le balayage subi au premier tour aux mains des Blue Jackets, l’autopsie de cette campagne, qui devait en être une de rêve, n’a toujours pas été pratiquée.

« On ne sait toujours pas ce qui s’est réellement passé. On va sans doute avoir quelques réunions au début du camp d’entraîneme­nt pour tenter de mettre le doigt sur ce qui n’a pas fonctionné », a indiqué le Gaspésien.

TROP FACILE

Fort d’un hiver record de 62 victoires, le Lightning s’est présenté en séries éliminatoi­res avec une récolte de 128 points, 30 de plus que leurs rivaux du premier tour, qualifiés pour le tournoi éliminatoi­re deux jours avant la fin du calendrier.

Selon l’attaquant du Lightning, rencontré au Centre d’excellence sport Rousseau, voilà qui a peut-être nui à ses coéquipier­s et lui.

« Les Blue Jackets étaient sur une bonne lancée. Ils avaient dû se battre pour entrer en séries. Après leur remontée du premier match, ils ont pris confiance en leurs moyens, a-t-il analysé. De notre côté, on n’avait pas eu à travailler fort pour se rendre là. »

En effet, il restait 13 matchs au calendrier lorsque le Lightning a confirmé sa place en séries éliminatoi­res.

« À partir de là, à part quelques matchs contre Toronto, au cours desquels on voulait prouver qu’on était meilleurs qu’eux, on n’a pas eu vraiment besoin de se forcer. Tout le monde avait de bonnes saisons, des sommets personnels, alors on s’est mis à jouer pour les statistiqu­es », a-t-il expliqué.

POINT, UNE QUESTION DE TEMPS

À Boisbriand, sous la supervisio­n de Stéphane Dubé s’entraîne également Samuel Blais. Paquette ne cache pas qu’il ressent un peu de jalousie envers le Magnymonto­is qui, avec ses coéquipier­s des Blues, a renversé une saison qui ne s’en allait nulle part.

« C’est certain qu’il y en a un peu. Ça fait quelques années qu’on est censé se rendre loin ou gagner la coupe Stanley et on ne le fait pas », a-t-il reconnu.

D’ailleurs, le Lightning fait une fois de plus office de favori aux yeux de plusieurs. Après tout, on ne récolte pas 128 points par hasard. D’autant plus que le visage de la formation floridienn­e sera pratiqueme­nt identique à celui de l’an dernier.

J.T. Miller, Anton Stralman, Ryan Callahan, Adam Erne et Louis Domingue sont les seuls visages qui ne seront pas de retour cet automne. Brayden Point est toujours sans contrat, mais Paquette a bon espoir de le voir se présenter au camp d’entraîneme­nt en même temps que tout le monde.

« Plusieurs joueurs autonomes avec restrictio­n sont encore sans contrat. Je suis certain que du moment que l’un d’entre eux va signer, ça va débouler pour les autres. Je sais que Brayden veut vraiment revenir avec nous. Il aime Tampa et notre groupe de gars. »

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PHOTO D’ARCHIVES Cédric Paquette tente d’effacer les images de la déconfitur­e du Lightning contre les Blue Jackets au premier tour des séries de fin de saison, le printemps dernier.
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