Des spécialistes évalueront l’accusé
L’homme de 39 ans accusé d’avoir enlevé la psychoéducatrice de son fils jeudi, à Montréal, demeurera détenu et devrait être rencontré par des spécialistes de la santé mentale d’ici sa prochaine comparution.
Ghislain Laplante était calme lors de sa brève comparution par visioconférence hier, au palais de justice de Montréal.
Celui-ci s’est fait arrêter la veille, non loin des lieux où sa présumée victime lui aurait échappé avant de supplier qu’on alerte les autorités, à Brossard.
Laplante est accusé d’enlèvement, de séquestration, de harcèlement criminel, de voies de fait, d’utilisation et de port dissimulé d’une arme à feu lors de la perpétration d’une infraction, et d’avoir braqué une arme à feu sur la jeune femme de 26 ans.
En plus de ces chefs d’accusation, il est aussi reproché au ravisseur allégué d’avoir eu l’intention de harceler une autre femme en lui faisant craindre pour sa sécurité sans s’en soucier, entre le 1er juin et son arrestation.
«TROPTÔT»
La Couronne s’est opposée à sa remise en liberté sous les motifs de la confiance et de la sécurité du public.
« On va demander à ce que l’accusé soit rencontré par un criminologue », a expliqué la procureure Emmanuelle André à sa sortie de la salle de cour.
L’avocat de Laplante a pour sa part indiqué qu’il était « trop tôt » pour commenter le dossier.
« La preuve, qui est assez volumineuse, vient de m’être remise, a souligné Me Cédric Materne. Elle sera analysée au cours du week-end. Ça risque d’être une enquête caution plus longue que d’habitude. »
CONDITIONS
Il a fait comprendre que les rencontres par des professionnels en prison sont « hors du contrôle » de la défense.
« On verra avec les résultats ce qui en est au niveau de la santé mentale de M. Laplante, a-t-il poursuivi, sans avancer s’il allait demander sa libération. S’il était libéré, ce serait probablement avec d’énormes conditions. »
Le dossier reviendra devant le tribunal lundi afin d’attribuer une date ultérieure à l’enquête sur remise en liberté.