La création d’emplois ralentit aux États-Unis
Toutefois, la situation n’a pas affecté le taux de chômage, qui est resté stable à 3,7 % au pays
WASHINGTON | (AFP) Les créations d’emplois aux États-Unis ont confirmé leur ralentissement en août, mais ont été suffisamment solides pour maintenir un taux de chômage stable à 3,7 %, selon les chiffres du département du Travail publiés hier.
L’économie américaine a créé 130 000 emplois le mois dernier, contre 159 000 en juillet (chiffre révisé en légère baisse). Les analystes s’attendaient à un meilleur score à 171 000.
Le taux de chômage est resté inchangé, proche de son plus faible niveau en 50 ans.
Hier, Wall Street a clôturé en ordre dispersé, tiraillé entre le ralentissement et un vent d’optimisme sur le front commercial sino-américain.
L’indice vedette de la cotation new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, a gagné 0,26 %, à 26 797,46 points, tandis que le Nasdaq, à forte coloration technologique, a perdu 0,17 %, à .103,07 points.
L’indice élargi S&P 500 a grappillé 0,09 %, à 2978,71 points.
Sur la semaine, le Dow Jones a monté de 1,5 %, le Nasdaq de 1,8 %, tout comme le S&P 500. C’est la deuxième semaine consécutive de hausse pour les principaux indices de la cotation new-yorkaise.
Au rang des bonnes nouvelles pour les employés, le salaire horaire moyen a grimpé de 11 cents en août à 28,11 $, la plus forte hausse depuis un an. Ce progrès pourrait attirer l’attention de certains membres de la Fed, plus attentifs à l’évolution de l’inflation.
Sur le front des embauches, le mois d’août a été un peu particulier pour les emplois publics, qui ont fait un bond exceptionnel de 34 000, à cause des préparatifs du recensement.
PAR SECTEUR
Sinon, par secteur, seuls le bâtiment (+14 000) et les services aux entreprises (+37 000) ont vu une progression des créations d’emplois par rapport au mois précédent. Pour le 3e mois d’affilée, le secteur minier et pétrolier a réduit la main-d’oeuvre (-5000).
Le commerce de détail, inquiet de la politique commerciale de Donald Trump qui inflige des tarifs sur les importations chinoises, a supprimé quelque 11 000 emplois, après -5000 le mois d’avant. Le transport est aussi légèrement dans le rouge, et le secteur manufacturier surtout, en berne depuis plusieurs mois, n’a pas embauché.
Jeudi, Pékin a en effet confirmé que des pourparlers avec Washington auraient lieu début octobre, en dépit des nouvelles surtaxes réciproques que s’infligent les deux premières économies mondiales.
« La croissance des créations d’emplois a ralenti cette année », constate le ministère dans un communiqué, ajoutant que la moyenne des nouvelles embauches sur trois mois est passée de 223 000 en 2018 à 158 000 en août.