Six Québécois dans les rondes du week-end
Hugo Bernard devait aligner une bonne ronde pour espérer briser sa vilaine séquence sur le circuit canadien. Il a tenu promesse hier à l’Omnium Mackenzie au club de golf Elm Ridge.
Le grand gaucher a remis une carte de 68 (-4), sa meilleure cette saison par rapport à la normale. Avec un pointage cumulatif de -5, il a évité le couperet pour la première fois depuis la mi-juin, comme cinq de ses compatriotes de la Belle Province qui participeront aux rondes finales.
Mais à huit coups des meneurs Kyle Mueller et Taylor Pendrith, Bernard ne dansait pas aux abords du 18e fanion. Cette première participation aux rondes du week-end en neuf tournois était toutefois mieux reçue qu’un retour prématuré à la maison.
BONNE JOURNÉE, MAIS...
« C’était une bonne journée, mais sur le circuit canadien, c’est comme si j’avais joué la normale avec une ronde de 68, surtout sur un parcours de moins de 7000 verges. Pour avoir une vraie bonne journée, il faut jouer -6 ou -8. C’est dommage, car j’ai raté quelques roulés vers la fin », a expliqué l’auteur de six oiselets et deux bogueys, hier.
Troisième à l’issue de la première ronde, Raoul Ménard n’a pas répété sa belle performance de la veille. Hier, il a retranché un coup à la normale, ce qui l’a fait glisser au 16e rang, à -7.
Yohann Benson a fait fi de ses difficultés sur un parcours qui l’embête en affichant un pointage de 69 (-3), le faisant ainsi passer à -5 après 36 trous. Marc-Étienne Bussières, Étienne Brault et Keven Fortin-Simard seront aussi en pleine action ce week-end. C’est donc dire qu’à son baptême de feu chez les pros, Brault a résisté au couperet tombé à -3.
UNE FEMME FIÈRE
Parmi les 144 joueurs présents à Elm Ridge cette semaine, l’un d’entre eux détonnait dans le lot, soit Rebecca Lee-Bantham. La golfeuse torontoise de 27 ans participait à un premier tournoi professionnel chez les hommes. Elle est ainsi devenue la troisième femme à s’élancer dans l’histoire du circuit Mackenzie après Caroline Ciot en 2018 et Jacqueline Bendrick en 2016.
Et elle a réalisé le meilleur résultat en flirtant avec le couperet : elle a terminé avec une fiche cumulative de -2.
Sans les conditions détrempées, elle aurait sûrement su se faufiler dans les rondes du week-end. Mais avec de longs fers et des bois en main dans les allées plutôt que des fers courts, la tâche était plus complexe. Néanmoins, elle s’est très bien sortie d’impasse avec de splendides approches, comme en a témoigné son compagnon de jeu, Étienne Brault. Celui-ci a reçu une véritable leçon en l’observant jouer aux « dards » avec ses bois d’allée.
« Avec un parcours sec, on ne sait jamais. D’autant plus que j’ai un long roulement avec mon bois de départ. Il m’a manqué de la force dans les distances. Mes approches m’ont gardée dans la course », a expliqué celle qui a évolué sur le circuit de la LPGA durant quatre ans avant de mettre un terme à sa carrière à la fin de 2016.
« Ce tournoi fut un gros test pour moi, a-telle enchaîné. J’ai réussi à négocier avec les attentes, les distances et la pression. Honnêtement, je suis surprise par mes performances ici. J’ai surpassé mes objectifs. Je voulais casser le 75 et j’y suis parvenue. Après la première ronde, je voulais briser la normale. C’est ce que j’ai fait. »
Bentham se dirige maintenant en pleine confiance vers la deuxième étape du processus de qualifications de la LPGA qui aura lieu en Floride à la mi-octobre.