Le Journal de Montreal

Un match qui marquera l’histoire du tennis peu importe la gagnante

- KEVIN DUBÉ

NEW YORK | Serena Williams domine son sport depuis 20 ans. Elle compte 23 victoires en tournois du Grand Chelem en carrière et son prochain sacre lui permettra d’égaler le record de tous les temps établi par Margaret Court en 1973. De son côté, Bianca Andreescu incarne la nouvelle garde du tennis et participer­a à sa première finale d’un tournoi majeur. D’une manière ou d’une autre, la finale du volet féminin des Internatio­naux des États-Unis marquera l’histoire.

Andreescu n’était même pas née lorsque Williams a remporté son premier titre du Grand Chelem, ici même à Flushing Meadows, en 1999.

« Je me souviens que je regardais ses matchs quand j’avais quelque chose comme 10 ans. Je l’ai vue remporter plusieurs de ses titres du Grand Chelem et elle se battra pour son 24e samedi [aujourd’hui]. C’est évident qu’elle va se présenter sous son meilleur jour, alors je devrai faire de même. J’espère ensuite que la meilleure joueuse l’emportera », a exprimé

Andreescu.

UNE FOULE TOUTE SERENA

Avouons-le, une finale Williams-Andreescu aux Internatio­naux des États-Unis, c’est le scénario rêvé. Ce sera non seulement un duel entre la légende et celle qui espère, un jour, s’en rapprocher. Mais ce sera aussi le premier vrai duel entre les deux joueuses, après la finale de la Coupe Rogers qui avait dû se conclure après quatre jeux en raison de malaises au dos de Serena.

« Elle a une façon de varier ses coups et de les exécuter de plusieurs façons différente­s. Mais, d’abord et avant tout, je l’aime en tant que personne. Elle est exceptionn­elle », l’a compliment­ée Williams.

Andreescu a vécu une situation similaire au troisième tour face à Taylor Townsend, mais il ne fait aucun doute que l’hostilité de la foule new-yorkaise atteindra un autre niveau ce soir en finale du US Open. Serena Williams est la plus grande championne de tennis de l’histoire du pays et les Américains seront derrière elle dans sa quête pour l’histoire.

« C’est sûr que ça va être fou, a reconnu l’entraîneur Sylvain Bruneau. La foule va être complèteme­nt du côté de Serena, il faut s’entendre. Je pense que le fait qu’elle ait joué contre une Américaine, en soirée, avec une foule hostile et acquise envers la cause de son adversaire, ça lui a permis de goûter à la sauce, de voir ce que c’est. Je suis content qu’elle l’ait vécu. »

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