De retour dans l’arène, il ne craint pas d’affronter les taureaux
Blessé sérieusement par une bête l’an dernier, les médecins ont dû lui reconstruire son genou
SAINT-TITE | Un homme de 38 ans qui a eu un genou déchiré par un taureau l’année dernière est de retour dans l’arène du Festival western de Saint-Tite, après un hiver de réadaptation.
Le divertisseur de taureaux Dominic Roy savait que la blessure n’était pas banale quand il est tombé au sol dans l’arène de Saint-Tite, il y a un an jour pour jour. Sa jambe gauche ne fonctionnait plus normalement et il se demandait comment il allait sortir de là.
Roy est un dans le langage rodéo. Il a le mandat de protéger les cowboys qui viennent de se faire désarçonner par les taureaux sauvages.
En équipe de trois au Festival western de Saint-Tite, les bullfighters captent l’attention des bêtes de plus de 1000 livres avec des mouvements et du bruit, pour que les cowboys s’en sortent vivants.
Ils sont protégés par des vestes protectrices, mais ne portent pas de casque.
« Oui, c’est extrêmement dangereux. C’est des grosses bêtes, agiles, féroces. Certains ont des tempéraments un petit peu chauds », explique M. Roy, qui est originaire de Saint-Paul, dans Lanaudière.
BLESSURE
Il en était à son deuxième taureau, le soir du 8 septembre 2018, quand il n’a eu que peu de temps pour agir.
Le cowboy avait été projeté au sol et le taureau fonçait dessus.
« Je suis rentré entre les deux. Le taureau m’a frappé avec sa corne du côté droit. Il ne m’a pas fait mal, mais il m’a soulevé un peu dans les airs. Quand j’ai atterri, ma jambe était mal positionnée, mais lui continuait de pousser sur moi. Le genou a viré dans un sens qu’il ne fallait pas », raconte-t-il.
Son ligament croisé antérieur a été déchiré dans son genou gauche.
Des employés sont venus l’aider à sortir, tandis qu’il peinait à se tenir sur ses jambes, pendant que les deux autres divertisseurs surveillaient la bête.
OPÉRATION
Dominic Roy a été opéré en décembre. Les spécialistes lui ont enlevé un tendon de la cuisse pour reconstruire son genou.
Il a passé plus de trois mois à voir le physiothérapeute trois fois par semaine. Il a rapidement recommencé à marcher, puis à s’entraîner pour remonter dans l’arène.
INQUIÉTUDE
Le travail a repris ce printemps, comme si de rien n’était, mis à part une certaine inquiétude mentale qu’il a surpassée rapidement.
« C’est un métier dangereux. Il ne faut pas qu’on commence à se demander si on va être blessé ou non. On fait juste foncer et on travaille du mieux qu’on peut », laisse-t-il tomber.
Il travaille aux 10 rodéos du Festival western de Saint-Tite, cette année.