L’Ontario aura finalement son université francophone
Une entente est intervenue hier entre Doug Ford et Mélanie Joly
AGENCE QMI | Le gouvernement fédéral s’est finalement entendu avec le gouvernement Ford pour la mise sur pied de l’Université de l’Ontario français, un projet qui avait été annulé dans la controverse, l’an dernier.
La contribution d’Ottawa par rapport à celle de Toronto reste à négocier.
En vertu de l’entente qui a été signée hier entre la ministre des Langues officielles et de la Francophonie, Mélanie Joly, et son homologue provinciale, Caroline Mulroney, il a toutefois été établi que le niveau de financement du fédéral devait rester inférieur à la moitié des coûts engagés par l’Ontario, est-il précisé dans le communiqué envoyé hier.
Le gouvernement fédéral s’est aussi engagé à couvrir 100 % des dépenses encourues lors des quatre premières années du projet. Si l’Ontario n’est pas capable de prendre le relais, elle devra rembourser au gouvernement canadien la part qu’il a investie.
MÉLANIE JOLY « RAVIE »
« Je suis ravie que nous ayons conclu aujourd’hui, date du 50e anniversaire de la Loi sur les langues officielles, une entente qui permet au gouvernement fédéral d’aider les gouvernements provinciaux et territoriaux à répondre aux besoins des minorités de langue officielle partout au pays », a mentionné la ministre Mélanie Joly. DIMANCHE 8 SEPTEMBRE 2019
Elle a également souligné la mobilisation de la communauté franco-ontarienne pour la concrétisation de l’Université de l’Ontario français.
L’annulation du projet pour des raisons financières par le gouvernement Ford en novembre dernier avait suscité un tollé sans précédent dans la communauté francophone en Ontario.
Au même moment, Queen’s Park avait aussi annoncé l’abolition du Commissariat aux services en français. Dans la foulée, la députée francophone Amanda Simard avait claqué la porte du Parti progressiste-conservateur.
PAS DE DATE D’OUVERTURE
« C’est un jour important qui passera à l’Histoire pour nos communautés francophones. Cela fait plus de 40 ans que nos communautés militent activement pour avoir accès à une institution universitaire par et pour les francophones », ont commenté dans un communiqué distinct Marie-Pierre Héroux et Radi Shahrouri, coprésidents du Regroupement étudiant franco-ontarien.
L’Université de l’Ontario français sera la seule université à offrir un enseignement de niveau supérieur uniquement en français dans la plus grande province canadienne, qui compte plus de 600 000 francophones.