La ministre de l’Environnement sous protection
OTTAWA | (AFP) La ministre fédérale de l’Environnement, Catherine McKenna, a annoncé hier bénéficier ponctuellement d’une protection policière à la suite d’une vague d’insultes et de menaces liées à ses prises de position sur le changement climatique.
« Le sexisme bruyant et les commentaires haineux visant les gens qui travaillent sur le changement climatique sont inacceptables », a déploré
Mme McKenna dans une déclaration à l’AFP.
La ministre a dit être confrontée à des torrents d’insultes et de menaces sur les réseaux sociaux et même dans la rue. Elle a notamment raconté avoir été copieusement injuriée par un individu depuis la fenêtre ouverte d’une voiture alors qu’elle se trouvait devant un cinéma avec ses enfants.
« ENNEMIE DU PEUPLE »
Catherine McKenna a eu la responsabilité de fixer l’objectif de 30 % de réduction de CO2 par le Canada en 2030 par rapport à 2005 lors de la signature de l’Accord de Paris sur le climat en 2015. Cela lui a attiré sur les réseaux sociaux de nombreux surnoms injurieux tels que « Barbie climatique », « ordure » ou « ennemie du peuple ».
Il est exceptionnel que des responsables politiques canadiens, même de haut niveau, bénéficient d’une protection policière. D’ailleurs il n’est pas rare de croiser à Ottawa le ministre des Affaires étrangères se rendant à vélo à une conférence de presse, ou le ministre des Finances faire la queue dans une épicerie.