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Max Veronneau est l’un des nombreux beaux espoirs des Sénateurs
BELLEVILLE | Il y a des plans B plus intéressants que d’autres. Pour Max Veronneau, il y a le rêve de la LNH avec les Sénateurs d’Ottawa, mais il y a aussi une porte de sortie avec en poche un baccalauréat en génie mécanique à la prestigieuse université Princeton.
À 23 ans, Veronneau est l’un des plus âgés parmi les 28 joueurs invités par les Sénateurs pour le tournoi des recrues à Belleville. Il n’a jamais eu le bonheur d’entendre son nom à un repêchage. Mais il a fait son chemin en jonglant parfaitement entre les études et le hockey.
Le Franco-Ontarien a passé les quatre dernières années avec les Tigers de Princeton. À ses trois dernières saisons, il a amassé des chiffres impressionnants avec 35 points en 33 matchs, 55 points en 36 matchs et 37 points en 31 matchs. C’était assez pour se retrouver dans l’oeil de plusieurs équipes de la LNH.
LA CONFIANCE DE DORION
Le 12 mars dernier, Veronneau a paraphé un contrat de deux ans avec l’équipe de sa ville natale, les Sénateurs. Il raconte le moment où sa carrière universitaire a pris fin pour une nouvelle aventure.
« Nous avons perdu un samedi soir (9 mars) contre l’Université Brown et nous sommes retournés à Princeton le soir même, a raconté l’ailier droit. Le dimanche, nous n’avons rien fait. Je suis resté avec mes amis, Ryan Kuffner et Josh Teves. Nous relaxions les trois, nous étions encore déçus de notre élimination. Mais les trois, nous savions que nous étions pour obtenir des contrats dans la LNH. Le lundi, nous avons parlé à nos agents et nous avons accepté des contrats le lendemain. Moi, avec les Sénateurs, Ryan avec les Red Wings et Josh avec les Canucks.
« J’ai eu des contacts avec plusieurs équipes, mais j’ai vraiment eu de bonnes conversations avec Pierre [Dorion], a-t-il poursuivi. Je voulais être ici à Ottawa. Il m’avait dit que c’était un bon temps pour les jeunes. Je suis originaire d’Ottawa en plus, alors c’est pas mal cool. »
Veronneau a déjà goûté à la LNH. Au printemps dernier, il a enfilé l’uniforme des Sénateurs pour les 12 dernières rencontres de la saison, récoltant deux buts et deux passes.
« J’ai une petite expérience, mais je devrai recommencer à zéro, a-t-il souligné. Plusieurs bons jeunes se battront pour les mêmes postes et il y a un nouveau coach avec D.J. Smith. Je trouvais ça intéressant de choisir une équipe où il y aurait des ouvertures. »
LA RECONSTRUCTION
À ce camp des recrues des Sénateurs, Veronneau se retrouve dans l’ombre d’autres beaux espoirs de l’organisation comme Erik Brannstrom, Drake Batherson, Logan Brown, Alex Formenton et Josh Norris.
Eugene Melnyk, l’un des propriétaires les plus pingres de la LNH, a martelé le mot reconstruction au cours des derniers mois. Il y a tout près d’un an, les Sénateurs ont échangé l’image de leur équipe, Erik Karlsson. Quelques mois plus tard, les Sénateurs ont coupé les ponts avec deux autres joueurs étoiles, Matt Duchene et Mark Stone.
Au prochain camp, il y aura donc de la place pour plusieurs recrues. Dorion a déjà dit qu’il souhaitait intégrer deux jeunes défenseurs et trois ou quatre jeunes attaquants à son équipe. À quelques jours de l’ouverture du camp, les Sénateurs ont seulement 15 joueurs avec des contrats à un seul volet, incluant les deux gardiens.
UN BON PAPIER
Veronneau se retrouve donc dans un bon environnement pour gravir rapidement les échelons. Mais il sait aussi très bien qu’il a un bel avenir devant lui, peu importe dans quelle sphère il se dirigera.
« Je ne réalise pas que j’ai un diplôme de Princeton tellement les dernières années se sont déroulées rapidement, a-t-il rappelé. J’espère que le hockey fonctionnera pour moi, disons pour les prochaines 10 années. Si ce n’est pas le cas, j’ai un bon papier. »
« Je n’étais pas le meilleur au hockey quand j’étais plus jeune. J’ai toujours donné une grande place à l’école. À Princeton, il y avait huit heures de boulot par jour, ça incluait le hockey et l’école. J’ai développé de bonnes habitudes de travail. »