Le Journal de Montreal

« On a assisté à une passation de pouvoir » – Louis Borfiga

- KEVIN DUBÉ

NEW YORK | Louis Borfiga l’assure, ce n’est rien contre Serena Williams. À ses yeux, Bianca Andreescu est la meilleure joueuse de tennis au monde.

Le vice-président du développem­ent de l’élite chez Tennis Canada était dans le coin de celle qu’il a vue évoluer au sein de son académie hier, au court Arthur-Ashe.

« Aujourd’hui, on a vu qu’entre les deux, Bianca est la meilleure. Serena est une grande championne, sauf que Bianca, c’est l’avenir, tout simplement. Aujourd’hui, on a assisté à une passation de pouvoir. Maintenant, le pouvoir va aller du côté de Bianca. C’est une future numéro un mondiale », a-t-il mentionné.

Il y a quelques semaines, lorsque Andreescu avait remporté la Coupe Rogers, Borfiga y était allé d’une prédiction audacieuse en estimant qu’Andreescu remportera­it le US Open.

« Je le pensais vraiment. J’avais dit il y a deux ans qu’elle allait gagner un Grand Chelem et on m’avait pris pour un fou. Ceux qui m’ont pris pour un fou doivent retourner leur langue, maintenant. Quand j’ai dit ça à la Coupe Rogers, je le croyais. Je le dis et je le répète, c’est la meilleure joueuse de tennis en ce moment, de loin. Comme elle est mentalemen­t dans une phase où elle est vraiment en confiance, il n’y avait aucune raison qu’elle ne gagne pas ici. »

UN GRAND MOMENT

Borfiga était évidemment fier comme un paon. On peut le comprendre, le tennis canadien fait parler de lui depuis quelques années déjà mais, hier, c’était la confirmati­on que Tennis Canada a pu développer de vrais champions.

« C’est un grand moment. Remporter un Grand Chelem, ce n’est pas rien. Toutes les nations le veulent et, aujourd’hui, Bianca l’a réussi. C’est aussi une grande victoire pour Tennis Canada, alors je ressens beaucoup de fierté et d’émotions. »

Ce qui fait maintenant croire à Borfiga que la Canadienne peut répéter son exploit, c’est qu’elle ne se laisse jamais abattre lors des moments plus difficiles. La séquence lors de laquelle elle a échappé une avance de 5-1 avant de voir sa rivale créer l’égalité 5-5 en a été le parfait exemple.

« Elle arrive à rebondir quand elle fait des fautes. À cinq partout, elle a rebondi. Elle est quand même allée chercher des points et ne s’est pas écroulée comme certains l’auraient fait. »

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