Un coup dur pour les berges
La tempête post-tropicale qui a frappé samedi et hier les îles de la Madeleine risque d’avoir accéléré l’érosion des berges de l’archipel, selon une experte.
« C’est sûr que l’érosion est un processus graduel, mais on vient d’assister à un épisode qui va alourdir le bilan annuel, et probablement même de la décennie », a indiqué Ursule Boyer-Villemaire, experte en gestion des zones côtières et professeure associée au département de géographie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
« Ça vient déstabiliser le milieu littoral. Il y a une certaine quantité de sédiments qui va aller se déposer ailleurs, voire même se retrouver au large », a-t-elle ajouté.
UN DEMI-MÈTRE PAR ANNÉE
Selon le Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières, les îles perdent chaque année 51 centimètres de côtes en moyenne en raison du vent et des vagues.À cause de cette érosion, plusieurs Madelinots ont d’ailleurs dû déménager leurs résidences plus loin de la côte au cours des dernières années. Une situation que trouve toujours plus inquiétante le maire de la Municipalité des ïles-de-la-Madeleine, Jonathan Lapierre, qui fait remarquer que la falaise est sur le point de s’effondrer à plusieurs endroits.
« On est un petit archipel, on ne peut plus attendre. Depuis la dernière décennie, on a tout fait pour se protéger, maintenant l’heure est aux investissements », a-t-il indiqué hier.