Montréal poursuit trois compagnies
Avaries dans la toiture d’une usine d’eau potable
Trois compagnies impliquées dans des travaux menés sur l’usine d’eau potable Charles-J.Des Baillets font l’objet d’une poursuite de l’ordre de 5,3 M$ par la Ville de Montréal pour la détérioration prématurée de la nouvelle toiture.
L’entreprise en construction Procova, ainsi que les firmes Régis Côté et associés et CIMA + sont visés par cette démarche en raison des dommages estimés à plus de cinq millions de dollars.
En 2012, un contrat de 9,2 millions avait été accordé à Procova pour réaliser des travaux de réfection de l’enveloppe de l’usine d’eau potable Charles-J. Des Baillets, située dans l’arrondissement de LaSalle.
Un contrat de 1,3 million $ avait aussi été octroyé en 2011 à la firme d’architecture Régis Côté et Associés et à la firme de génie CIMA + pour des services professionnels reliés à la mise aux normes des installations.
Les travaux ont été menés à terme en 2014. Or, en 2018, « une thermographie a laissé voir que près de la moitié des bassins de la toiture présentaient des niveaux anormaux d’humidité et auront vraisemblablement à être entièrement refaits », indique un document approuvé la semaine passée à huis clos par le comité exécutif de la Ville.
CORRECTIFS MAJEURS
La municipalité doit donc procéder à « d’importants travaux correctifs à peine quelques années après la réfection complète de la toiture ».
Une mise en demeure a été envoyée aux trois compagnies en mai 2019.
Celle-ci « n’a donné lieu à aucune proposition quant à la mise en place de travaux correctifs, ni à aucune compensation monétaire de leur part ni aucun engagement dans cette direction ». Un recours en justice a donc été intenté le 10 juillet dernier.
La garantie contractuelle de l’entrepreneur Procova, en vertu de laquelle la toiture refaite devait être libre de défauts pour cinq ans, expirait le 16 juillet 2019.
La Ville considère qu’elle n’a pas été conseillée adéquatement par les professionnels, et que le mandat de surveillance des travaux n’a pas été fait correctement.
« Au surplus, les erreurs, omissions et/ou négligences commises par l’entrepreneur général Procova et les professionnels Régis Côté et CIMA + sont à la source de la détérioration prématurée de la toiture », peut-on lire dans les documents municipaux.