Moins de crises cardiaques, mais plus d’AVC pour les végétariens
AGENCE QMI | Les végétariens seraient moins susceptibles de subir une crise cardiaque que les gens qui mangent de la viande, mais seraient en revanche plus susceptibles de subir un accident vasculaire cérébral (AVC), tend à démontrer une vaste étude britannique.
Pour parvenir à ce constat, des chercheurs de l’Université d’Oxford ont cherché à vérifier s’il existait une corrélation entre la diète des gens et différentes maladies cardio-vasculaires. Ils ont suivi plus de 48 000 personnes réparties en trois groupes – mangeurs de viandes, mangeurs de poissons (mais pas d’autres viandes) et végétariens ou végétaliens – pendant 18 ans.
Les données amassées par les scientifiques montrent que les végétariens ont 11 % moins de risque de vivre un infarctus aigu du myocarde, soit une crise cardiaque, que les amateurs de viande. Ils ont aussi 22 % moins de chance de développer une pathologie entrant dans la catégorie des cardiopathies ischémiques.
Toutefois, les omnivores se reprennent sur le plan des AVC. En effet, les végétariens ont 12 % plus de risque de voir un caillot de sang boucher une artère menant à leur cerveau (AVC ischémique) et 43 % plus de chance de subir une rupture d’une artère menant au cerveau (AVC hémorragique).
LES PISCIVORES, À MI-CHEMIN
Pour leur part, les gens qui optent pour une diète incluant du poisson, mais pas d’autres viandes, ont généralement obtenu un résultat à mi-chemin entre les deux autres groupes.
Les chercheurs ont remarqué que les végétariens inclus dans leur étude avaient une pression sanguine moyenne inférieure à celle des omnivores. Or, une pression élevée est un facteur de risque bien connu pour les crises cardiaques.
En contrepartie, plusieurs études menées au Japon tendent à démontrer que la consommation de viande pourrait avoir un effet protecteur vis-à-vis des AVC, ont aussi pointé les scientifiques britanniques.
L’étude a été publiée la semaine dernière dans le British Medical Journal.