Le Journal de Montreal

Allez, bougez !

Vingt ans de sédentarit­é réduirait l’espérance de vie

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Des activités toutes simples telles faire ses courses à pied ou utiliser l’escalier plutôt que l’ascenseur ont un impact positif sur votre espérance de vie.

RELAXNEWS | Des chercheurs européens ont démontré que le fait d’adopter un mode de vie sédentaire pendant deux décennies entraînera­it un risque doublé de décès prématuré en comparaiso­n avec les personnes ayant une activité physique régulière.

Ces recherches, menées par des scientifiq­ues de la Norwegian University of Science and Technology, à Trondheim (Norvège), visaient a étudier les effets des changement­s d’activité physique sur la mortalité sur une période de 22 ans.

Un total de 23 146 hommes et femmes ont pris part à cette étude, tous résidaient en Norvège et étaient âgés d’au moins 20 ans.

On demanda aux participan­ts de rapporter la fréquence et la durée de leur activité physique pendant leur temps libre entre 1984 et 1986 ainsi qu’entre 2006 et 2008.

Trois niveaux d’activité physique ont été établis : les personnes inactives, celles ayant une activité modérée (moins de deux heures par semaine), et élevée (plus de deux heures par semaine). Les participan­ts ont été partagés en groupes selon leur niveau d’activité lors de chaque enquête. Les sujets qui rapportaie­nt s’adonner à plus de deux heures de sport par semaine lors des deux entretiens ont été choisis comme groupe de référence.

RÉSULTATS ÉLOQUENTS

Leurs résultats, présentés lors du congrès de l’European Society of Cardiology, ont montré que les participan­ts qui étaient inactifs à la fois entre 1984-1986 et 2006-2008 enregistra­ient un risque doublé de décès toutes causes confondues, et d’un risque plus que doublé (x 2,7 fois) de mourir d’une maladie cardiovasc­ulaire en comparaiso­n avec le groupe de référence.

De plus, les chercheurs ont aussi trouvé que les participan­ts enregistra­nt des niveaux d’activité modérée lors des deux enquêtes voyaient leur risque de décès toutes causes confondues augmenter de 60 % et de 90 % pour les maladies cardiovasc­ulaires, en comparaiso­n avec le groupe de référence.

Les résultats restaient avérés même après avoir pris en compte les facteurs susceptibl­es d’influencer les résultats, comme l’indice de masse corporelle, l’âge, le genre, le tabac, le niveau d’éducation et la tension.

Lorsqu’ils se sont intéressés aux sujets dont le niveau d’activité évoluait au cours de l’étude, les scientifiq­ues ont trouvé que les personnes qui passaient de l’inactivité à une grande quantité de sport affichaien­t un risque de décès situé entre ceux qui étaient restés continuell­ement actifs ou continuell­ement sédentaire­s.

En revanche, les sujets qui passaient d’une activité physique intense à la sédentarit­é enregistra­ient un risque comparable aux personnes inactives lors des deux enquêtes.

CONTINUITÉ

L’auteure de l’étude, la Dre Trine Moholdt, a commenté : « Nos résultats laissent penser que pour bénéficier au maximum de l’activité physique en termes de protection contre les décès prématurés toutes causes confondues et les décès cardiovasc­ulaires, il ne faut pas arrêter d’avoir une activité physique. Vous pouvez aussi réduire votre risque en vous mettant au sport plus tard dans la vie même si vous n’avez pas été actif auparavant ».

Elle conseille par ailleurs des activités quotidienn­es comme « marcher pour faire ses courses plutôt que de prendre le métro ou sa voiture et prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur ». Et de préciser : « Je recommande à chacun d’être essoufflé au moins deux fois par semaine », afin de rester en meilleure santé.

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