Le Journal de Montreal

Dures auditions pour les danseurs

LE MOULIN ROUGE, LE LÉGENDAIRE CABARET PARISIEN, RECRUTE À MONTRÉAL

- BRUNO LAPOINTE Les auditions canadienne­s pour le Moulin Rouge prendront fin dimanche à Vancouver.

Les auditions montréalai­ses du Moulin Rouge n’ont pas permis au cabaret parisien de regarnir ses rangs, même si une vingtaine de candidats ont parcouru jusqu’à 2500 km pour y tenter leur chance.

Ils sont venus de Floride, de New York ou, évidemment, de Montréal dans l’espoir d’impression­ner l’équipe de casting du Moulin Rouge, hier après-midi. Au terme du processus d’audition de trois heures, dans une ambiance étonnammen­t décontract­ée, aucun contrat n’a été offert. Mais une poignée de candidates ont tout de même réussi à attirer l’attention de Janet Pharaoh, directrice artistique du cabaret parisien.

« Je sais reconnaîtr­e le potentiel. J’ai donné quelques directives à certaines d’entre elles et, si elles améliorent certains points, elles ont une chance d’être recrutées dans le futur », avance-t-elle.

C’est le cas de la New-Yorkaise Alana Jones, débarquée à Montréal hier matin après avoir passé la nuit sur la route. Elle a été encouragée à affiner sa silhouette, histoire de se conformer davantage aux standards physiques exigés par le Moulin Rouge. « Je vais très certaineme­nt y travailler. Je rêve depuis tellement longtemps de danser sur la scène du Moulin Rouge. Ça s’est très bien passé aujourd’hui, alors je garde les doigts croisés pour la suite », souffle-t-elle.

CRITÈRES STRICTS

Oui, les critères sont stricts. Très stricts, même. Les silhouette­s se doivent d’être parfaiteme­nt élancées et la taille minimale requise est de 1 m 75 pour les femmes et de 1 m 85 pour les hommes.

Ça, Janet Pharaoh en est consciente. Mais ils sont nécessaire­s, soutient-elle.

« On n’a pas le choix. Les gens paient cher pour assister à nos spectacles, alors on leur doit rien de moins que la perfection. Et comme les costumes coûtent entre 40 000 et 60 000 euros [59 000 à 88 000 dollars canadiens, NDLR], on veut des danseurs qui peuvent les mettre en valeur », plaide-t-elle.

De la vingtaine de danseurs (toutes des femmes à l’exception de deux hommes) vus en audition hier, seulement huit danseuses ont atteint la dernière étape du processus de casting. Elles se croisent les doigts, espérant recevoir une lettre du Moulin Rouge dans les prochaines semaines.

« Je suis contente de ce que j’ai réussi à démontrer, avance la Montréalai­se Pauline Gervais. Mais mon but, c’est d’aller jusqu’au bout. Le Moulin Rouge, c’est féminin, élégant, athlétique… C’est le mariage de plusieurs des choses que je préfère dans un seul et même spectacle. »

D’autres n’ont pas l’intention d’attendre devant leur boîte aux lettres. Kaylee Guldenpfen­nig, originaire de la Floride, avait déjà prévu de suivre Janet Pharaoh et son équipe sur leur route à travers le pays.

« J’ai acheté des billets d’avion pour chacune des trois villes canadienne­s où des auditions sont tenues. Ça a bien été à Toronto dimanche, alors je me suis dit que Montréal et Vancouver étaient deux occasions supplément­aires de montrer ce dont je suis capable », explique-t-elle.

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1, 2 et 3. Une vingtaine de danseurs ont démontré leur savoir-faire dans l’espoir d’être recrutés pour le Moulin Rouge. 4. Janet Pharaoh, directrice artistique du Moulin Rouge.
PHOTOS BEN PELOSSE 4 1, 2 et 3. Une vingtaine de danseurs ont démontré leur savoir-faire dans l’espoir d’être recrutés pour le Moulin Rouge. 4. Janet Pharaoh, directrice artistique du Moulin Rouge.
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