Nouvelle capitaine
Le titre officiel de capitaine n’a jamais existé dans l’équipe canadienne de patinage de vitesse, mais Kim Boutin serait en droit de se l’approprier.
« En termes d’expérience, oui, on peut voir ça comme ça. Par contre, ça demande une certaine adaptation de ma part. Il y a des enjeux liés à ma position et c’est tout ça que je suis en train d’apprivoiser », assumait-elle, cette semaine, en préparation pour les championnats canadiens présentés en fin de semaine à l’aréna Maurice-Richard.
STATUT RECONNU
Les retraites de Marianne St-Gelais en 2018 et de Kassandra Bradette en juin dernier, entrecoupées par le départ de Valérie Maltais qui a migré vers la longue piste, laissaient présager un creux dans l’équipe féminine.
L’émergence de Courtney Lee Sarault, vice-championne mondiale junior en 2018, et de la Montréalaise Alyson Charles, auteure d’une victoire et cinq podiums individuels à sa première saison en Coupe du monde, ont cependant obligé à revoir l’optimisme à la hausse durant le cycle olympique actuel.
Et au sommet de toutes les promesses, il y a Kim Boutin. Avec sa médaille d’argent au 1000 m et ses deux de bronze aux 500 m et 1500 m aux Jeux olympiques de 2018, Boutin avait étalé le potentiel qui l’habitait. Elle en a remis une couche, l’hiver dernier, avec notamment un troisième rang au général des championnats du monde.
La permission d’aller épier la championne du monde Suzanne Schulting dans ses quartiers hollandais, au mois d’août, illustre sa valeur dans l’équipe canadienne.
« Si une nouvelle patineuse avait fait la même demande, la réponse aurait été différente. Mais Kim, ça fait quand même huit ans qu’elle entend les mêmes directives de ma part », affirme l’entraîneur Frédéric Blackburn.
« J’ai fait ma demande parce qu’il y avait quelque chose que je voulais changer pour espérer m’améliorer, justifie Boutin. Je sentais que ça marchait moins bien. C’est le fun de voir que l’équipe m’a bien supportée. »