Moins de services pour les chasseurs
Les employés de la Sépaq amorcent une grève de cinq jours
AGENCE QMI | Dès les premières minutes de l’ouverture de la saison de la chasse, les quelque 500 employés oeuvrant dans les 14 réserves fauniques de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) ont entamé une grève de cinq jours, hier.
La Sépaq et le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) étaient parvenus à une entente l’été dernier, évitant de justesse une grève qui devait être déclenchée à l’occasion des vacances de la construction. Or, les deux partis se sont retrouvés à leur point de départ au début du mois, après le rejet de l’entente par 60 % des travailleurs syndiqués.
Le SFPQ est revenu à la charge en déposant une contre-offre qui n’a pas fait l’affaire de la Sépaq.
« On a reçu des demandes nouvelles qui font augmenter de 50 % le coût de l’entente de principe », a expliqué le porte-parole de l’organisme, Simon Boivin, hier matin en entrevue à LCN.
« Bien évidemment que ça a été jugé, de notre côté, irréaliste et déraisonnable, et ça fait en sorte que ça ne pouvait pas servir de base pour la suite des négociations. Donc, pour le moment, les négociations sont rompues et on va voir pour la suite des choses, si le conciliateur convoque les partis », a-t-il poursuivi plus tard au cours de l’entretien.
TOUT EST OUVERT
Malgré la grève, la Sépaq assure que toutes ses installations – parcs nationaux, établissements touristiques et réserves fauniques – seront ouvertes comme à l’habitude.
Cependant, les chasseurs qui avaient acheté des forfaits, entre autres pour des expéditions de chasse avec guide, auront droit à moins de services que prévu. Les services alimentaires, les guides et le ménage, entre autres, seront affectés par le débrayage de cinq jours, a reconnu le porte-parole.
Les amateurs de plein air qui n’obtiendront pas tous les services pour lesquels ils ont payé seront dédommagés, a assuré M. Boivin.
MISE EN DEMEURE
Le recours aux cadres de la Sépaq pour opérer les réserves fauniques ne fait pas l’affaire du syndicat, lequel a envoyé une mise en demeure pour réclamer que cesse cette pratique.
Le SFPQ a précisé à l’Agence QMI, vendredi, que d’autres moyens de pression pourraient suivre après les cinq jours de la grève, qui prendra fin jeudi matin.
La convention collective des employés de la Sépaq est échue depuis le 31 décembre dernier. Les négociations achoppent notamment sur la question des salaires et des conditions de travail.