Le Journal de Montreal

La mobilisati­on des jeunes sur le climat passe de la rue à l’ONU

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NEW YORK, États-unis | (AFP) Des centaines de jeunes délégués de cinq continents ont participé hier à un sommet sur le climat à l’ONU à New York, où une soixantain­e de dirigeants mondiaux sont attendus demain pour redonner de la vie à l’accord de Paris de 2015.

Ces deux rendez-vous climat se tiennent dans l’ombre des manifestat­ions massives de vendredi dans plus de 160 pays, pour une grève de l’école coordonnée mondialeme­nt et qui a rassemblé peut-être quatre millions de personnes dans les rues, un chiffre difficile à confirmer – une première dans l’histoire du militantis­me écologique.

Une autre grève mondiale géante est organisée vendredi prochain. La militante suédoise Greta Thunberg, qui y participer­a depuis Montréal, espère qu’elle sera aussi importante que celle de ce vendredi.

Les quelque 500 jeunes participan­ts du sommet d’hier étaient des directeurs d’associatio­ns, des leaders étudiants, des journalist­es citoyens ou des créateurs d’entreprise­s vertes. Ils ont toute la journée répété la même antienne à l’adresse des dirigeants mondiaux : « Agissez, car nous sommes les plus menacés. »

FURIEUX DISCOURS

« Le climat et la crise écologique sont la crise politique de notre époque », a lancé Bruno Rodriguez, éloquent leader étudiant argentin, dans un furieux discours en ouverture. « On entend souvent que notre génération devra résoudre les problèmes créés par les dirigeants actuels, mais nous n’attendrons pas passivemen­t de devenir cet avenir », a-t-il dit. « Le temps est venu que nous soyons leaders ».

« Les jeunes ne pourront pas être arrêtés », a dit Greta Thunberg, 16 ans, idole de ce mouvement sans chefs des « Fridays for Future ».

« NOUVELLE ÈRE »

Les plus grandes manifestat­ions de vendredi ont eu lieu en Australie, à Berlin, Londres, New York et San Francisco, mais sur tous les continents, des étudiants et des enfants ont marché, pancartes à la main, alternant comme à chacune de ces grèves entre humour noir et colère.

Les grèves font passer le mouvement climatique dans « une nouvelle ère », a jugé l’Américaine Katie Eder en conclusion de la journée, dont le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait promis qu’elle serait dominée par la parole des jeunes.

L’obsession des délégués, dont certains avaient déjà participé à des réunions de l’ONU, était de transforme­r en propositio­ns concrètes les slogans scandés dans toutes les langues les vendredis.

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