Le Journal de Montreal

Joe Biden et Donald Trump relancent les hostilités

-

WASHINGTON | (AFP) Les deux possibles futurs rivaux à l’élection présidenti­elle américaine de 2020 ont repris les hostilités hier sur une ténébreuse affaire dévoilée par un mystérieux lanceur d’alerte sur les relations des deux hommes avec l’Ukraine.

Le président républicai­n Donald Trump est au coeur d’une nouvelle polémique, des médias américains l’accusant d’avoir encouragé le président ukrainien Volodymyr Zelensky à enquêter sur le fils de Joe Biden, le favori démocrate pour la présidenti­elle américaine. Ces accusation­s sont issues de révélation­s d’un lanceur d’alerte membre des services de renseignem­ent américains.

« Tout ceci apparaît comme un énorme abus de pouvoir », a déclaré M. Biden, qui faisait campagne à Des Moines, dans l’Iowa. « Je sais à qui j’ai affaire », a-t-il assuré, paraissant avoir du mal à contenir sa colère. « Il abuse de son pouvoir tant qu’il peut et dès qu’il sent son pouvoir menacé, il ne recule devant rien ». « Mais là, il dépasse les bornes », a conclu l’ancien vice-président américain.

RENVOI D’UN PROCUREUR UKRAINIEN

De son côté, M. Trump a accusé dans une série de tweets son rival démocrate d’avoir exigé, quand il était vice-président, le renvoi d’un procureur ukrainien « qui enquêtait sur les activités de son fils ».

Hunter Biden, le deuxième fils de l’ancien sénateur, a travaillé pour un groupe gazier ukrainien à partir de 2014, lorsque son père était le vice-président de Barack Obama.

« Tout le monde a enquêté sur cette affaire et tout le monde dit qu’il n’y a rien dans cette histoire », a assuré hier M. Biden.

Donald Trump a publié hier sur Twitter un montage vidéo des reportages sur cette affaire lorsqu’elle avait été évoquée dans les médias en 2015. On y voit Joe Biden confirmant être intervenu pour demander le renvoi de ce procureur, mais assurant que cela n’avait rien à voir avec son fils.

Newspapers in French

Newspapers from Canada