Rentrée ratée pour le
Vous n’aimez pas moins le Canadien malgré la passe difficile qu’il connaît depuis trois ans. Sinon, vous n’auriez pas été 21 302 spectateurs à remplir le Centre Bell pour son match d’ouverture locale, hier soir.
C’est du monde à la messe. Ça fait beaucoup de bière, de hot-dogs et d’articles souvenirs vendus. Mais ça manquait un peu beaucoup d’ambiance.
Le moment le plus fort a été l’interprétation d’Allelujah, la chanson fétiche de notre grand Montréalais disparu Leonard Cohen, qui a été merveilleusement chantée par Les petits chanteurs de Laval pendant que des images du passé glorieux du Canadien défilaient sur la glace.
Le choeur était composé de
110 belles jeunes têtes en commémoration du 110e anniversaire du Tricolore.
DIFFICILE DE S’IDENTIFIER
Comme si la direction de l’équipe avait pris note des récentes déclarations de Stéphane Richer et de Serge Savard, le flambeau est revenu, après une année d’absence, pour la présentation des joueurs.
Or, malgré le fait que le Canadien ait récolté trois points sur quatre lors de ses trois premiers matchs à l’étranger, les gens lui ont réservé un accueil mesuré.
Carey Price, qui a été présenté le dernier, a reçu la plus belle ovation. Les gens ont chaleureusement accueilli aussi Jonathan Drouin, Phillip Danault, Shea Weber, Brendan Gallagher et Tomas Tatar.
Max Domi et Jesperi Kotkaniemi ont eu droit à de beaux applaudissements, mais pour les autres, que des battements de mains polis.
C’était comme si les gens étaient indifférents aux Artturi Lehkonen, Nate Thompson, Jordan Weal, Ben Chiarot, Mike Reilly, Christian Folin et Keith Kinkaid, qui défilaient sous les yeux. On ne sentait pas de fil conducteur. C’est ce que Serge Savard veut dire quand il déplore le manque de représentativité québécoise chez le Canadien.
DÉBAT SANS FIN
Les opinions sont partagées sur cette question.
Bien que tout le monde réalise que le Québec produit moins de joueurs pour la Ligue nationale, ils sont plusieurs à dire aussi que le Canadien pourrait repêcher des joueurs de chez nous à partir de la troisième ou de la quatrième ronde au lieu de se rabattre sur des joueurs provenant de l’extérieur de la province.
C’est défendable.
De l’autre côté, il y a ceux qui disent qu’ils se fichent éperdument de la couleur de la peau et de la langue parlée par les joueurs, pourvu que l’on gaaagne !
On attend depuis combien d’années ?
Le débat se poursuivra probablement jusqu’à ce que les amateurs qui ont vécu les belles années du Canadien ne soient plus de ce monde.
MATCH PÉNIBLE
D’ici là, souhaitons que cette équipe nous fasse vivre de meilleurs moments. Ce qui n’a sûrement pas été le cas dans cette rencontre face aux Red Wings.
Les hommes de Claude Julien ne ressemblaient en rien à ceux que l’on avait vus en Caroline, à Toronto et à Buffalo.
Ils n’ont pas été capables de remonter la pente, cette fois-ci. Tout leur a été difficile. Rien ne fonctionnait. Ils n’affrontaient pourtant pas une puissance, bien que les Red Wings en étaient à une troisième victoire en quatre matchs.
Le Tricolore en arrache drôlement en défense. Il a concédé 18 buts à l’adversaire en seulement quatre matchs. C’est énorme. Et, comme il ne remplira pas le filet adverse tous les soirs, ça complique les choses.
Restons calmes et ne paniquons pas. Il en reste 78.