Une véritable classe à ciel ouvert
Les élèves de l’école le Ruisselet peuvent maintenant faire des maths et du français dehors
QUÉBEC | Depuis la rentrée, les élèves de l’école le Ruisselet, en banlieue de Québec, peuvent maintenant faire des maths et du français dans la cour de récréation, dans un aménagement qui ne ressemble à aucun autre.
Samedi dernier, vous présentait les résultats d’une vaste enquête concernant l’état des cours de récréation, basée sur des évaluations réalisées dans 418 écoles situées dans cinq grandes villes du Québec.
Au cours des prochaines semaines, nous continuerons de vous présenter des portraits de cours d’école qui se démarquent aux quatre coins de la province.
À l’école du Ruisselet de L’Ancienne-Lorette, en banlieue de Québec, un projet de classe extérieure hors de l’ordinaire a été inauguré hier.
« C’est la plus belle ! » lance l’enseignante Isabelle Leduc, une des initiatrices du projet, qui rêvait d’enseigner sous le soleil depuis déjà plusieurs années.
Il lui est même déjà arrivé de sortir les meubles de sa classe dans la cour de récréation, pendant les journées de canicule, à la recherche d’un peu d’air frais, raconte-t-elle en riant.
RÊVE DEVENU RÉALITÉ
Depuis la rentrée, son rêve est devenu réalité. Grâce à l’implication de plusieurs enseignants et parents qui ont participé à des corvées de fins de semaine, cet été, une superbe classe extérieure a été aménagée dans la cour de récréation.
L’espace permet à plus d’une vingtaine d’élèves de s’asseoir sur des chaises pliantes, sur des bancs dont le dossier peut être converti en table ou encore dans les estrades situées à l’arrière.
L’enseignante dispose d’un tableau blanc et d’une foule d’accessoires permettant à ses élèves d’écrire sur leurs genoux ou même de faire la lecture couchés ou assis par terre, sur de petits matelas.
« Ça nous permet de respirer de l’air frais, on voit la nature et on se sent mieux », lance Sarah-Maude Rioux, une élève de cinquième année.
Mme Leduc assure de son côté que les élèves sont aussi concentrés à l’extérieur qu’à l’intérieur.
CURE DE JEUNESSE
L’aménagement d’une classe en plein air représente en quelque sorte la « cerise sur le sundae » d’un plus vaste projet qui visait à « remettre à niveau » cette cour de récréation qui en avait bien besoin, explique la directrice de l’école, Marie-Ève Harton.
La cure de jeunesse a permis de refaire le lignage du terrain de basketball, de remettre des filets dans les buts de soccer, d’ajouter une vingtaine de balançoires, de remplir à nouveau le carré de sable et d’installer une nouvelle structure de jeux pour les élèves de maternelle.
Mais ce n’est que le début, ajoute Mme Harton, qui espère qu’une deuxième phase de travaux permettra d’y ajouter un terrain de soccer synthétique et une piste d’hébertisme.
Ce projet de réaménagement, porté à bout de bras par les membres du personnel et des dizaines de parents, est évalué à près de 40 000 $. Il a été financé grâce à de nombreuses campagnes de financement, auxquelles ont collaboré plusieurs donateurs et commanditaires.