Les travailleurs de la Sépaq en grève pour l’Action de grâce
QUÉBEC | Les syndiqués de 22 des 23 parcs nationaux de la Sépaq font la grève depuis 6 h 30 hier matin, et le piquetage se poursuivra jusqu’à 23 h 59 lundi soir, provoquant l’annulation de plusieurs activités.
Bien que tous les parcs de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) soient toujours ouverts, les services offerts y seront grandement affectés.
SERVICES INACCESSIBLES
« La location d’équipement, les activités guidées et la restauration seront inaccessibles durant le débrayage. Cependant, la randonnée sera toujours possible », a assuré le porte-parole de la Sépaq, Simon Boivin, ajoutant que les réservations d’hébergement ne seront pas annulées.
La décision de faire la grève du 11 au 14 octobre, un weekend important dans les activités automnales des parcs nationaux, n’a pas été prise au hasard.
« C’est la plus grosse fin de semaine de l’automne pour la Sépaq, on a besoin de visibilité. La majorité des activités prévues pour le week-end seront chamboulées », a précisé le président général du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), Christian Daigle.
M. Daigle soutient que les salariés ont eu l’appui des chasseurs lors de la dernière grève dans les réserves fauniques, du 21 au 26 septembre. Il espère que ce sera également le cas des familles qui voudront visiter les parcs nationaux dans les prochains jours.
UN SALAIRE DÉCENT
Ce qui accroche toujours à la table de négociation de la future convention collective des employés de la Sépaq reste le salaire. Ces derniers cherchent à obtenir une augmentation salariale annuelle de 2 %. Leur employeur leur offre la moitié.
« Ce qu’on veut, c’est un salaire décent. Dans les dernières années, on n’a pas suivi le coût de la vie à cause de l’austérité libérale et de la crise économique. Maintenant qu’on est en surplus budgétaire, c’est le moment d’avoir notre dû », a lancé M. Daigle.
De son côté, M. Boivin a expliqué que pour avancer dans les négociations, les demandes des syndiqués devront prendre en considération le cadre financier de la société d’État, ce qui « n’est pas le cas actuellement ».