Typhon meurtrier au Japon
Des touristes québécois inquiets ne savent pas quand ils rentreront au pays, en raison de vols annulés
Des voyageurs québécois s’arment de patience, ne sachant pas quand ils pourront rentrer chez eux après le déferlement d’un puissant typhon sur le Japon hier, faisant au moins 11 morts.
« Je suis souvent venu au Japon et j’ai vécu des typhons auparavant, mais rien ne se compare à celui-ci, a fait savoir hier au Journal Alex Henry Foster, via les réseaux sociaux. Notre vol de retour est annulé. On est pris ici. »
Le chanteur de Drummondville est à Tokyo, aux premières loges du typhon
Hagibis, lequel s’est abattu hier sur la capitale et ses environs, faisant au moins 11 morts, 90 blessés ainsi que plusieurs disparus.
« Les vents sont très forts, et les rivières, à plusieurs endroits, sont sorties de leur lit », a-t-il poursuivi, après une nuit d’insomnie, sans savoir si lui et ses deux amis seraient évacués.
RAFALES À 200 KM/H
Des pluies « jamais vues », accompagnées de rafales allant jusqu’à 200 km/h, ont fait partie des intempéries, provoquant aussi des glissements de terrain, selon l’agence météorologique japonaise JMA.
Quelque 7,3 millions de Japonais ont reçu des avis d’évacuation après ces précipitations records. Cela a déclenché l’alerte de pluie maximale dans plusieurs régions. Cette alerte est réservée aux catastrophes naturelles.
Ils ont donc tenté de se réfugier dans des salles de polyvalentes avec de la nourriture d’urgence, de l’eau et des couvertures.
« Mais tout est plein. Ils se voient refuser l’accès et se font envoyer dans la ville voisine », a constaté Alex Henry Foster, au pays depuis le 5 octobre pour préparer la sortie de son album.
COMMERCES VIDES
Le Québécois a constaté l’état de panique de la population. Les Japonais ont assailli les marchés, par crainte de manquer de provisions.
Les rues sont vides, les transports en commun, avions, trains et métro, sont paralysés et les dépanneurs en manque de tout sont fermés.
Deux autres Québécois, Steven R. Sheets et Tristan Jones, se trouvent à l’autre bout du pays, à Kumamoto, pour le Mondial de rugby, perturbé par la tempête, tout comme le Grand Prix de Formule 1.
Outre leur vol annulé, ils n’ont ressenti aucun relent.
En soirée, le typhon se déplaçait vers le nord-est et le calme revenait à Tokyo.
Mais comme si le sort s’acharnait sur ses banlieues, qui ont été frappées le mois dernier par le typhon Faxai, un tremblement de terre de magnitude 5,7 s’y est déclaré au même moment, sans causer de tsunami.
Le Japon est frappé par une vingtaine de typhons par année.