Pas de retard dans la livraison du REM
La ministre Rouleau assure que les budgets sont respectés
La ministre déléguée aux Transports et responsable de la Métropole, Chantal Rouleau, a réitéré hier que le chantier d’installation du Réseau express métropolitain (REM) respectait les échéanciers et budgets initiaux.
L’ajout d’un mur coupe-feu d’une longueur de cinq kilomètres dans le tunnel du mont Royal, dévoilé au début du mois par La Presse, n’occasionnera pas de retards ni de coûts supplémentaires, a assuré le bureau de projet du REM à la ministre Rouleau.
« Ce que je vois ici, c’est un projet qui avance bien et qui est dans les temps », a-t-elle affirmé après une visite du chantier de la future gare Mont-Royal.
DEUX ANS DE RETARD ?
La ministre Rouleau a mentionné ne pas avoir pris connaissance du document interne produit par le consortium NouvLR, qui réalise les travaux, qui annonçait d’importants retards sur le chantier, selon ce que rapportait La Presse au début du mois.
« On veut que le REM soit finalisé en 2023 [...] On suit les choses avec beaucoup d’intérêt, on ne laisse pas de place à l’improvisation dans ce chantier », a mentionné Mme Rouleau.
Le rapport d’étape produit par NouvLR indiquait pourtant que des travaux supplémentaires requis dans le tunnel qui traverse le mont Royal pourraient retarder de deux ans la mise en service du principal tronçon du REM. La ministre a mentionné ne pas avoir visité la partie du chantier située dans le tunnel.
Du côté du bureau du REM, on répète que malgré ce qui a été rapporté dans les médias, aucun retard ni dépassement de coûts ne sont prévus à l’heure actuelle.
« Ce document-là fait foi de discussions entre un consortium et un donneur d’ouvrage [...], on est confiant dans ce contexte-là d’arriver dans les échéances et les budgets », a expliqué le porte-parole Jean-Vincent Lacroix.
UTILISATEURS MÉCONTENTS
Même sans les retards allégués, le REM fait rager plusieurs utilisateurs de la ligne de train de banlieue Deux-Montagnes, qui perdront leur service pendant plusieurs années dès janvier prochain. Un groupe citoyen mené par le Montréalais Robert Giguère a même demandé à Québec un moratoire sur la branche Deux-Montagnes du REM.
Le groupe a essuyé un refus de la part du gouvernement, mais une rencontre est prévue avec la ministre Rouleau le 25 octobre, soutient M. Giguère.