Un important besoin de soutien toute leur vie
Le trouble du spectre de l’alcoolisation foetale (TSAF) doit être mieux recconnu affirme l’organisme SAFERA, puisque les individus qui en souffrent auront besoin de soutien toute leur vie.
Directrice de cet organisme de prévention, Louise Loubier-Morin a adopté sa fille Stéfanie au début des années 1990. Maintenant âgée de 28 ans, la jeune femme qui vit avec ce trouble a cependant le développement mental d’une enfant de 12 ans. Mme Loubier-Morin doit sans cesse l’accompagner pour assurer sa sécurité.
IDÉES SUICIDAIRES
« Souvent, sans soins appropriés, les individus avec cette condition vont développer des difficultés secondaires à ce trouble. Comme de l’anxiété, des problèmes de concentrations et même des idées suicidaires », a-t-elle raconté.
L’organisme indique également que le risque de décrochage scolaire, d’itinérance, de dépendance à des substances et même de développer un comportement sexuel inapproprié peut s’accroître si l’enfant n’est pas pris en charge.
La pédiatre Valérie Labbé affirme que plusieurs des enfants touchés par le TSAF peuvent aussi développer une attitude erratique et imprévisible, ce qui peut leur causer des ennuis.
TRÈS IMPULSIFS
« Même lorsqu’ils sont recueillis par de super bonnes familles d’accueil, les enfants atteints par ce trouble restent souvent avec des comportements déviants de la justice. Ils ont tendance à agir de façon impulsive. »
C’est d’ailleurs ce qu’on démontre dans une étude internationale de l’Organisation mondiale de la Santé concernant la prévalence du TSAF parue en 2018 et menée par la docteur Svetlana Popova.
Selon les données collectées au Canada dans ladite étude, les jeunes aux prises avec le TSAF seraient 19 fois plus susceptibles d’être incarcérés que ceux qui n’en sont pas atteints.