Percée historique des Verts en Suisse
GENÈVE | (AFP) Une vague verte historique s’est abattue hier en Suisse lors des élections législatives, à l’issue desquelles la droite populiste de l’UDC, qui a fait campagne contre l’immigration, reste toutefois la première force politique du pays.
Selon les résultats définitifs, les Verts (gauche) sont désormais le quatrième parti au Conseil national devant le parti démocrate-chrétien (PDC, centre), et talonnent d’une voix le Parti libéralradical (PLR, droite). Ils aspirent désormais à accéder pour la première fois au gouvernement, où tous les grands partis se partagent les sept places de ministres selon une formule dite « magique ».
Après un scrutin aux allures de « changement tectonique (...), on doit peut-être discuter une nouvelle formule magique », a déclaré la présidente des Verts, Regula Rytz. Une idée que les socialistes ont immédiatement soutenue.
QUESTIONS CLIMATIQUES
Au total, les Verts ont obtenu 17 députés supplémentaires, pour un total de 28 sièges (13,2 % des voix), au terme d’une campagne largement marquée par la question du changement climatique. Les Verts libéraux ont, eux, bondi de 9 députés, passant à 16 sièges (7,8 % des voix).
Les Verts ont réclamé la « tenue urgente d’un sommet national pour le climat ». Et pour Greenpeace, « le résultat de ces élections donne un mandat clair au Parlement ».
Les appels de la jeune activiste écologiste Greta Thunberg ont particulièrement résonné en Suisse, où de nombreuses villes et cantons ont proclamé l’« état d’urgence climatique ».