Les fournisseurs et marchands de Lowe’s-Rona sont inquiets
AGENCE QMI | Des fournisseurs de Lowe’s-RONA ne cachent pas leur inquiétude face à l’avenir de l’entreprise.
Depuis que Lowe’s a procédé à l’achat de RONA en 2016, l’entreprise a toujours soutenu que la transaction avait été bénéfique pour les fournisseurs québécois.
Cependant, certains d’entre eux ne sont pas du même avis à l’heure actuelle, a pu constater TVA Nouvelles à l’occasion d’un salon d’achats annuel qui rassemblait plus de 700 fournisseurs de la bannière, à Montréal.
Pour le président de l’Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction
(AQMAT), Richard Darveau, Lowe’s-RONA doit préserver et protéger sa chaîne d’approvisionnement au Québec.
« D’abord comme Québécois, toute perte de siège social nous affecte, que ce soit émotionnellement et économiquement. [...] Tant que les achats se font de façon décentralisée, il n’y a pas à crier au loup », a-t-il dit.
SENTIMENT D’EXCLUSION
Aux abords du Palais des congrès, plusieurs fournisseurs québécois se sont plaints d’être tassés au profit d’entreprises américaines.
L’un d’eux, dont l’anonymat a été préservé, a même affirmé avoir perdu un contrat d’un million de dollars récemment.
Venu de Vancouver, un fournisseur a affirmé que « le Québec est la colonne vertébrale de RONA ».
Un franchisé du Manitoba, venu pour l’occasion, a avoué à TVA Nouvelles que les choses évoluaient lentement depuis que Lowe’s a acheté RONA.
Les récentes turbulences qui secouent l’entreprise, comme le départ à la retraite du grand patron de Lowe’s Canada, Sylvain Prud’homme ou la délocalisation possible de centaines d’emplois, animent les discussions entre fournisseurs et marchands.