Le Journal de Montreal

Les Carabins échappent le premier rang

La formation de l’Université de Montréal s’est inclinée 16 à 3 face à l’Université Laval à Québec

- RICHARD BOUTIN

QUÉBEC | Devant la plus grosse foule dans l’histoire du PEPS, le Rouge et Or de l’Université Laval a disposé hier des Carabins de l’Université de Montréal par la marque de 16 à 3 pour ainsi s’assurer du championna­t de la saison régulière, le 14e au cours des 15 dernières années.

Le Rouge et Or a porté sa fiche à six victoires et une défaite et le dernier match de la saison à Sherbrooke, samedi prochain, n’aura aucune incidence puisque Laval obtiendra la faveur dans l’éventualit­é d’un bris d’égalité s’il perd contre le Vert & Or et termine au coude à coude avec Montréal avec un dossier de six gains et deux revers.

« C’est un gros morceau pour nous d’avoir l’opportunit­é d’accueillir la Coupe Dunsmore à la maison, a souligné l’entraîneur-chef Glen Constantin. C’était une journée spéciale avec le dévoilemen­t de l’équipe d’étoiles des 25 ans du programme et je suis content d’avoir pu offrir une victoire et un bon spectacle à nos anciens. »

JEU TRUQUÉ

On a encore eu droit à une bataille entre deux excellente­s défensives. Le seul touché du match a été réussi sur un jeu truqué au premier quart. Sur la séquence précédente lors du botté de dégagement du Rouge et Or, les Carabins ont écopé d’une pénalité pour avoir eu 13 hommes sur le terrain. L’infraction a redonné le ballon au Rouge et Or qui en a profité pour frapper rapidement.

Après un jeu renversé entre Félix Garand-Gauthier et Mathieu Robitaille, ce dernier a lancé une passe parfaite à Vincent Breton-Robert, fin seul, qui a franchi les 44 verges le séparant de la zone des buts.

« On l’a bien pratiqué toute la semaine et on l’avait dans notre poche, a indiqué Robitaille qui a évolué une saison comme quart-arrière dans les rangs scolaires avec l’école secondaire La Courvilloi­se. Après la punition, les Carabins étaient agressifs et Justin (Éthier) n’a pas hésité à appeler le jeu. Le maraudeur a blitzé, le centre du terrain était ouvert et il n’y avait personne dans les zones profondes. C’est comme jouer dans le parc et tu ne dois pas être nerveux quand un jeu semblable est appelé. »

Breton-Robert a répété l’exploit de son jumeau Jonathan qui avait aussi marqué un majeur à la Coupe Dunsmore 2016 sur un jeu truqué qui avait procuré la victoire au Rouge et Or dans les dernières secondes du match. « C’est 1-1 dans les jeux truqués entre nous, a-t-il lancé avec son plus beau sourire. J’étais seul sur mon île. J’ai feinté le demi défensif. Je voyais la ligne des buts se rapprocher et je voulais me rendre. On avait besoin d’un gros jeu pour nous donner confiance et le momentum. »

Ce jeu a-t-il été le point tournant du match ? « Il n’y en a jamais un seul jeu qui détermine l’issue d’un match, a affirmé l’entraîneur-chef Danny Maciocia. Il y a toujours dix ou 12 jeux qui font la différence dans les parties Laval-Montréal et ce ne fut pas différent. En n’accordant que 16 points, je pensais qu’on pourrait aller chercher la victoire. »

DOMINER SUR LA LIGNE DE MÊLÉE

À son premier départ avec les Bleus, Frédérique Paquette-Perrault a été victime de sept sacs. « On a été dominé sur la ligne de mêlée, a résumé Maciocia. C’est une question de volonté dans les tranchées. C’est du stock sept sacs et on devra regarder ce qu’on peut améliorer. On peut bâtir et grandir avec Fred. Pendant la semaine de congé, il faudra déterminer notre identité. On n’a pas besoin de 80-90 jeux. »

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PHOTO DIDIER DEBUSSCHER­E L’attaque des Carabins a été complèteme­nt dominée par la défensive du Rouge et Or hier après-midi à Québec dans une défaite de 16 à 3 des Bleus.

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