Gros soulagement dans le camp Trudeau
Le Parti libéral du Canada est minoritaire mais reste au pouvoir
L’atmosphère était à la fête hier au rassemblement libéral à Montréal, alors que Justin Trudeau et ses troupes ont remporté un deuxième mandat, cette fois minoritaire.
« Quatre années de plus, quatre années de plus », ont scandé en anglais les partisans, candidats et bénévoles à l’annonce que le Parti libéral du Canada (PLC) formerait à nouveau le gouvernement.
Il est toutefois peu probable que le mandat libéral dure aussi longtemps, compte-tenu de la minorité acquise hier.
Vers minuit trente, le député Pablo Rodriguez est monté sur scène pour réchauffer la foule, pendant que les militants attendaient toujours le chef. « Tous et chacun d’entre vous avez fait la différence pour la victoire ce soir », a-t-il lancé.
Peu après, Justin Trudeau a été félicité par le président américain Donald Trump « pour une merveilleuse victoire », avant même d’avoir pu prononcer son discours.
« J’ai hâte de travailler avec toi pour l’amélioration de nos deux pays », a écrit le président sur Twitter.
SOULAGEMENT
La course serrée entre libéraux et conservateurs qu’annonçaient les sondages depuis plus d’une semaine s’est avérée réelle, mais le suspens a été de courte durée.
Lorsque les télévisions ont annoncé un gouvernement libéral vers 22 h, les quelque 300 partisans rassemblés au Palais des congrès de Montréal ont éclaté de joie.
« Je suis tellement soulagé, mais j’aurais préféré un gouvernement majoritaire, a commenté Jatinder Singh Bhandari, résident depuis 46 ans dans Papineau, la circonscription de Justin Trudeau. Je suis encore plus motivé par cette victoire ».
Il était loin d’être le seul à s’époumoner à mesure que la soirée avançait. Chaque confirmation d’une victoire libérale en circonscription était accompagnée d’un grand cri de joie, tandis que les luttes perdues par un député sortant étaient accueillies par un silence et parfois des huées.
Les dernières semaines n’auront pas été faciles pour M. Trudeau. Au début de l’élection en septembre, il y avait fort à parier qu’il remporterait un deuxième mandat majoritaire.
Mais sa campagne a été secouée par la publication de quatre photos ou vidéos de lui arborant un « blackface » ou « brownface », dont la plus récente remontait à 2001. Le scandale SNC-Lavalin est aussi revenu le hanter, principalement dans le Canada anglais.