L’ex-chef du Bloc Martine Ouellet est dure envers le parti
AGENCE QMI | Après être demeurée silencieuse pendant la campagne électorale, Martine Ouellet est sortie de son mutisme pour déclarer que la position du Bloc québécois représente un recul pour l’indépendance.
L’ex-chef de la formation souverainiste, qui a démissionné en juin 2018 à cause des positions irréconciliables qui déchiraient son parti, déplore un « retour à la vieille stratégie de Gilles Duceppe ».
« Le Bloc va aller défendre les intérêts du Québec, sous-entendu “» de la province du Québec” »...
Il a même dit : on va collaborer avec nos amis ! » rapporte-telle, surprise, décrivant une profession de foi pour faire fonctionner le régime canadien, ce qui lui paraît illogique dans une perspective véritablement indépendantiste.
Mme Ouellet estime que le fait que les Québécois aient clairement signifié au Canada qu’ils souhaitaient décider euxmêmes des dossiers qui les concernent est « encourageant ».
« Malheureusement, pour le Bloc québécois, et c’était très clair dans le discours [du chef] Yves-François Blanchet, [...] “ce n’était pas une élection sur l’indépendance, je n’ai pas de mandat pour l’indépendance” ». On voit très bien qu’ils avancent par en arrière », a-t-elle déclaré, invitée sur le plateau de Mario Dumont pour analyser les priorités du parti qu’elle a dirigé.
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Celle qui lance son livre Horizon 2030 : choisir un Québec climato-économique
dans les prochains jours croit que le Bloc québécois avait le devoir de parler davantage d’indépendance pendant la récente campagne électorale.
« Un Parti vert, pensez-vous que ça ne parle pas d’environnement ? [...] Comment ça se fait qu’on ne trouve pas ça absurde pour un parti indépendantiste ? » a questionné Martine Ouellet.