RESPONSABILITÉS ACCRUES
Le Canadien ne pouvait souhaiter un meilleur moment pour affronter les Maple Leafs de Toronto.
Il s’agissait d’un quatrième match en six soirs pour Mike Babcock et sa troupe.
John Tavares est sur la touche.
Et, Babcock avait établi un calendrier des gardiens pour cette séquence. Son gardien numéro un, Frederik Andersen, affronterait les Blue Jackets de Columbus à Toronto et les Sharks de San Jose également à Toronto.
Michael Hutchinson serait devant le filet à Boston face aux Bruins et à Montréal face à Carey Price et le Canadien. Une décision qui a fait jaser et qui fait encore jaser. Et il y a de quoi s’interroger sur la décision de l’entraineur des Leafs.
ÇA CHAUFFE À TORONTO
De toute façon, Babcock devra éventuellement calmer les esprits à Toronto parce que cette équipe est loin de répondre aux attentes. Toronto est dans une situation bien différence que celle dans laquelle se retrouve Claude Julien et son personnel.
À Montréal, on vise une qualification pour le tournoi printanier.
À Toronto, on ne vise rien de moins que la coupe Stanley.
Chez le Canadien, on est engagé dans un processus bien particulier depuis l’an dernier. On ne parle pas d’un virage jeunesse. On insiste sur une période de transition. Chacun a sa définition de virage jeunesse et de période de transaction. Tout est dans l’interprétation.
De toute façon, on vient de franchir la première portion de 10 matchs.
Et pour atteindre les objectifs fixés, on ne peut pas faire des comparaisons avec les résultats de l’an dernier qui ont, dans une certaine mesure, faussé la donne. On ne croyait pas que l’équipe allait progresser aussi rapidement. Après tout, elle a terminé la saison avec 96 points… quatre de moins que les Leafs, comme on le rappelle souvent.
INTERROGATIONS
Sauf que, si on veut être réaliste, le processus prévoit l’arrivée des joueurs identifiés comme représentant l’avenir de l’organisation. Aussi, on doit profiter de l’expérience et du talent de Carey Price et de Shea Weber et leur fournir l’opportunité de s’approcher du but ultime.
On a raison de s’interroger à savoir si les joueurs du Canadien qui, pour la plupart, ont connu la meilleure saison de leur carrière, l’an dernier, peuvent améliorer ou tout au moins répéter. Et, les dix premiers matchs de la saison nous donnent une réponse intéressante : le Canadien, c’est clair, fera du sur-place si Jonathan Drouin et quelques vétérans ne s’impliquent pas.
DROUIN VA BIEN
Pour l’instant, Julien et ses adjoints peuvent se réjouir de la tenue de Drouin, deux buts marqués contre les Leafs, une moyenne de près d’un point par match et de celle de Joel Armia, une surprise, avouons-le, qui a marqué six buts en neuf matchs.
Deux jeunes vétérans qui s’impliquent à chaque match, qui parviennent à faire la différence dans les moments stratégiques.
Une surprise de taille pour les décideurs du Tricolore parce qu’ils n’avaient aucune idée de comment se comporterait Drouin après les événements de l’an dernier.
On savait qu’il avait fait, au cours de l’entre-saison, une mise à jour de son passage à Montréal et qu’il n’avait pas d’autre choix que d’apporter des changements majeurs.
Il a procédé.
Armia ? C’était l’inconnu. Mais, à la lumière de son temps d’utilisation, dès le début de la saison, il pouvait compter sur la confiance du personnel des entraineurs. Et il a répondu.
Quant à cette rivalité entre le Canadien et les Leafs, deux fois cette saison, le Canadien a affronté les Leafs et, deux fois, l’adversaire l’a confronté à un défi de taille.
À Toronto, le Canadien a effectué un revirement spectaculaire. Samedi soir, il a réagi avec conviction devant l’adversité.
Un bon test pour le caractère.
RETOUR DU CLASSEMENT DES FORCES
C’est le retour de notre rendez-vous hebdomadaire du classement des forces. Comme premier bulletin, je me suis surtout arrêté sur les statistiques fournissant une première évaluation au niveau des probabilités. D’ailleurs, cette saison, plutôt que de jeter un coup d’oeil sur les matchs importants de la semaine, et admettons qu’avec la parité, ils sont plus nombreux que jamais, on affichera un classement « si la tendance se maintient ».
À partir de quelques données, on établit le maximum de points qu’une équipe peut récolter en maintenant la tendance.