Un homme coupable d’avoir tasé son ex
Il a été reconnu coupable de voies de fait, de menace de mort et de harcèlement, hier, à Sherbrooke
SHERBROOKE | Un homme de l’Estrie qui n’acceptait pas une rupture amoureuse a été reconnu coupable de s’en être pris à son ancienne conjointe en lui donnant une décharge de Taser gun à plusieurs reprises.
« La crédibilité de l’accusé est des plus décevantes et sa version des faits est invraisemblable », a conclu la juge Hélène Fabi en rendant son verdict dans le dossier d’Éric Laroche-Laflamme au palais de justice de Sherbrooke hier.
L’homme de 31 ans a aussi été reconnu coupable, entre autres, de voies de fait, d’avoir proféré une menace de mort, d’avoir eu en sa possession une arme prohibée et d’avoir harcelé son ancienne conjointe. Cette dernière avait 29 ans lors des divers évènements qui se sont déroulés entre le 21 janvier et le 4 février dernier.
PAS CRÉDIBLE
Le couple qui se fréquentait depuis un peu plus d’un an avait rompu en août 2018.
Pendant que la juge rappelait les faits, Laroche-Laflamme, qui est détenu depuis son arrestation le 5 février, écoutait en secouant la tête à quelques reprises en signe de protestation.
Durant le procès, la juge avait fait savoir qu’elle trouvait la défense de l’accusé bidon quand il a prétendu que c’était son ex-copine qui avait l’arme à impulsion électrique en sa possession, pas lui.
« Depuis qu’il est incarcéré, l’accusé a eu le temps de penser à sa défense », l’a-t-elle sermonné pour lui faire comprendre qu’elle ne le croyait pas.
ENTRE 6 ET 12 FOIS
Il a été démontré que la femme a reçu entre 6 et 12 décharges et elle a fait savoir qu’elle ressentait encore des engourdissements aux cuisses.
Pour s’en prendre à sa victime, Laroche-Laflamme avait fracassé la vitre arrière de la voiture où prenaient place son ex et deux de ses amies.
L’accusé, qui a déjà un casier judiciaire, a commis ces gestes alors qu’il était en période de probation dans un autre dossier.
Il a également été reconnu coupable de s’être introduit par effraction dans la résidence de son ancienne conjointe et d’avoir volé pour moins de 5000 $ entre le 16 et le 30 janvier 2019.
En prison, Laroche-Laflamme a demandé à un autre détenu qui retrouvait sa liberté de remettre une lettre à son ex-conjointe, lui demandant de ne pas se présenter au tribunal.
Pour ce geste qui s’est déroulé l’été dernier, l’accusé a été reconnu coupable d’entrave à la justice. Éric Laroche-Laflamme sera de retour en cour le 15 novembre pour la suite des procédures judiciaires.