Un endroit sûr pour les échanges
Terrebonne et son service de police inaugurent une zone de rencontre neutre
Les gens inquiets voulant échanger des biens achetés sur internet ou leurs enfants en garde partagée pourront le faire en toute sécurité à Terrebonne.
La Ville et son service de police ont inauguré la semaine dernière une zone de rencontre neutre pour favoriser les échanges. Filmé par des caméras 24 h sur 24, l’endroit est destiné aux adeptes du commerce en ligne et aux parents qui appréhendent un événement dramatique afin de s’échanger biens et enfants en toute sécurité.
La zone, délimitée par des lignes blanches sur le sol, est située dans le stationnement du centre opérationnel du Service de police intermunicipal de Terrebonne/Sainte-Anne-des-Plaines/Bois-desFilion, au 491, boulevard des Seigneurs.
24 HEURES PAR JOUR
Les gens peuvent s’y présenter librement et gratuitement pour faire leurs transactions, 24 heures par jour, 7 jours sur 7.
Selon le capitaine Joël Lamarche, il y a un réel besoin pour ce type d’installation.
« C’est un outil de prévention, pour augmenter la sécurité des gens. De plus en plus d’avocats recommandent à des parents de s’échanger les enfants dans un endroit public et neutre. Ici, en plus, il y a des caméras, et nos répartiteurs et policiers sont dans la bâtisse à proximité,
prêts à intervenir. »
Depuis un an, c’est la troisième zone neutre du genre à être inaugurée dans la province, après celles de Bromont et de Sherbrooke. Le concept existe également en Colombie-Britannique et en Ontario.
Selon le capitaine Joël Lamarche, l’agression subie par le fils de l’ex-joueur du Canadien Patrick Poulin, lors d’une vente de cellulaire organisée sur Marketplace de Facebook, en août dernier, a également été un élément déclencheur. Nicolas Poulin a failli mourir lorsqu’il a été poignardé au
cou par l’acheteur, qui s’est enfui en courant avec le téléphone, à Montréal.
L’objectif de la police intermunicipal de Terrebonne est d’éviter que de tels drames se reproduisent alors que le commerce en ligne devient de plus en plus populaire.
« Quand l’agent Bernard Vannerum nous est arrivé avec cette idée, on a trouvé ça très intéressant et on a voulu la mettre en oeuvre. Il s’agit d’abord et avant tout d’un outil de prévention qui permettra d’éviter que des crimes soient commis pendant les transactions », dit le capitaine Lamarche.