Le Journal de Montreal

Éric Lapointe au banc des punitions

Les stations musicales Rythme FM et CKOI ont remisé le répertoire du rockeur

- MARC-ANDRÉ LEMIEUX

Au tour d’Éric Lapointe d’aller réchauffer le banc des punitions. Les radios ont arrêté de jouer ses chansons depuis qu’on a appris qu’il avait été arrêté pour voies de fait contre une femme.

Le changement est radical. Avant qu’un article du Journal, paru vendredi dernier, révèle l’arrestatio­n du rockeur de 50 ans, ses nombreux succès jouaient de une à quatre fois par jour au 96,9 CKOI.

La veille où l’affaire a éclaté, le 24 octobre, la station montréalai­se avait servi Belle

folie en matinée, puis Loadé comme un gun et Motel 117 en soirée, nous indique la liste des chansons jouées en ondes, trouvée sur ckoi.com. Au cours des jours précédents, les auditeurs avaient pu entendre Deux fois la même histoire, Les boys, N’importe quoi, 1500 miles, On commence à s’quitter,

Bobépine et Terre promise. Or depuis six jours, c’est silence radio.

On observe le même phénomène à Rythme FM, une autre station de Cogeco Média.

Jointe au téléphone, la directrice des communicat­ions de Cogeco Média, Christine

Dicaire, confirme le retrait temporaire des ondes des chansons d’Éric Lapointe.

« C’est le même principe qu’on applique chaque fois. On prend un pas de recul pour évaluer la situation et suivre le fil des événements et, après, on passe à l’action. »

RÉACTIONS

« La radio étant un médium de proximité, on écoute nos auditeurs, poursuit Mme Dicaire. Ils ont beaucoup réagi par messages textes et par l’entremise des réseaux sociaux. »

Du côté de Rouge et Énergie, « on suit la situarépon­d tion de près », nous Mélanie Sylvestre, chef des communicat­ions et des relations publiques de Bell Média, qui détient ces deux antennes.

Le clan d’Éric Lapointe n’a pas souhaité commenter la décision des radiodiffu­seurs, nous a informé son attachée de presse, Élisabeth Roy, de Roy & Turner Communicat­ions.

Du côté du réseau de musique en continu Stingray, son directeur des contenus, Patrick Binette, soutient n’avoir donné aucune directive officielle aux programmat­eurs, d’autant plus qu’Éric Lapointe a plaidé non coupable lundi matin d’avoir frappé une femme le 30 septembre dernier, lors d’une fête d’anniversai­re.

LES VIDÉOS AUSSI

Ses vidéoclips ont toutefois été temporaire­ment retirés des différente­s chaînes et plateforme­s de Stingray. « Les vidéoclips, c’est toujours la première chose qui écope, déclare Patrick Binette. Parce que l’image peut créer un certain malaise. » Éric Lapointe n’est pas le seul artiste populaire à avoir été relégué au purgatoire radio cette année. Michael Jackson (allégation­s de pédophilie) et Patrick Bruel (allégation­s d’agressions sexuelles) y ont également goûté.

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PHOTO D’ARCHIVES, SIMON CLARK
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Éric Lapointe

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