Le Journal de Montreal

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Quand l’ennui s’installe à demeure dans un couple

J’ai vu passer plusieurs lettres dans votre rubrique qui concernaie­nt une situation similaire à celle que j’ai vécue quand j’ai pris ma retraite il y a dix ans. Mon mari et moi on est ensemble depuis 45 ans. On a élevés nos enfants en travaillan­t tous les deux à l’extérieur. Lui dans son entreprise de menuiserie pour laquelle je l’aidais à la comptabili­té et moi comme secrétaire.

On a eu des hauts et des bas comme tout le monde, mais jamais rien de trop grave, même si j’ai longtemps reproché à mon mari de me laisser sur le dos l’entièreté du soin des enfants et de la maison. Je savais que la précarité de son entreprise qu’il tenait à bout de bras ne lui donnait pas le loisir de faire plus. Et quand il était dans la maison, c’était pour se reposer.

Nous avons traversé la vie comme un couple normal, c’est-àdire un couple qui s’endure, avec de la tendresse mutuelle mais plus vraiment d’amour au sens physique du terme. On a pris notre retraite comme je vous le disais plus haut, il y a dix ans maintenant, et à peu près en même temps.

Nos enfants avaient quitté la maison et nous nous sommes retrouvés face à face avec plus rien à nous dire et bien peu de désirs de faire des choses en commun, comme voyager ou encore s’adonner à des loisirs. Je ne peux pas vous dire combien j’ai trouvé les premiers mois plates. Je me retrouvais devant un inconnu qui n’avait que deux options, s’assoir devant la télé ou se bercer sur le balcon.

Je ne me voyais pas passer le reste de mes jours à le regarder mourir à petits feux, pas plus que je ne me voyais me séparer du père de mes enfants. J’ai bien essayé de discuter avec lui de la possibilit­é de faire des choses ensemble, mais il ne voulait rien faire justement. Il a été très clair là-dessus.

Il ne me restait qu’à prendre mon avenir (Hi! Hi!) en main et je l’ai fait, car ça relevait de ma responsabi­lité. Je me suis inscrite à des cours libres à l’université, j’ai amorcé la pratique du yoga et je me suis rapprochée d’une amie d’autrefois qui est veuve et avec qui je vais au théâtre, au cinéma et parfois au restaurant.

Ma vie est remplie alors que celle de mon mari est vide. Je ne vous dirai pas que c’est l’idéal que j’envisageai­s pour ma retraite, mais je n’attends plus rien de lui. Mes enfants trouvent que je rajeunie alors que leur père décline. Je me suis trouvée de belles raisons de vivre et je profite de ce qui me reste de temps à passer sur terre, comme il me convient. Quand ton homme n’aime pas la danse il faut bien apprendre à valser toute seule. Me séparer comme vous l’avez conseillée à quelqu’un n’était pas dans mes options. Femme, mère et grand-mère heureuse

Vous avez pris la voie royale pour vous donner le maximum de chance de bien vivre votre retraite et c’est tout à votre honneur. La séparation est effectivem­ent une option, mais quand on a la force comme vous l’avez eue, de se reconstrui­re une vie à sa mesure sans se sentir affectée par le compagnon qui ne suit pas le tempo, c’est une option tout aussi valable.

Pour soigner et guérir de l’urticaire chronique

Je lisais ce matin la suggestion d’un de vos lecteurs ayant souffert d’urticaire chronique comme moi qui avait fini par guérir de son mal en suivant les conseils d’un ami qui lui avait dit d’avoir recours à un vermifuge. J’aimerais obtenir le nom du vermifuge en question. Anonyme

Sa lettre n’en faisait aucune mention. La meilleure chose à faire est de consulter, soit votre médecin soit votre pharmacien, pour obtenir un conseil approprié.

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