La direction du SPVM reconnaît un problème
« On ne se met pas la tête dans le sable, il y a une problématique, et il faut s’en occuper », admet l’inspecteur André Durocher, du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Celui-ci explique l’explosion des heures supplémentaires majoritairement par le fait que le SPVM a cessé d’embaucher presque exclusivement des étudiants en technique policière.
À LONG TERME
Depuis 2017, l’organisation se concentre davantage sur des candidats ayant le potentiel de rester plus longtemps dans l’espoir de régler une fois pour toutes son problème.
Selon l’inspecteur Durocher, ce travail engendre de « l’usure » psychologique et physique avec le temps, et ce facteur expliquerait également les nombreux départs.
« Ils font un travail essentiel, mais dans l’ombre, ce qui fait en sorte qu’ils n’ont peut-être pas la valorisation qu’ils mériteraient, malheureusement », indique-t-il.
Actuellement, le SPVM dit avoir embauché 16 nouvelles personnes et promet d’en ajouter une trentaine dès l’année prochaine.
PAS FACILE D’EMBAUCHER
Mais le processus d’embauche reste exigeant pour différentes raisons:
√ Il nécessite notamment des entrevues, une longue enquête de sécurité, une formation et du parrainage.
√ Il peut s’écouler quelques mois entre la première entrevue d’un candidat et le moment où il est fin prêt à répondre seul aux appels.
√ Les critères d’embauche sont stricts, puisqu’il s’agit d’un travail bien particulier.
√ Il en résulte que peu de gens sont sélectionnés pour participer à la formation.
« Au cours des derniers mois, on a fait un appel aux candidatures, et sur 250 personnes, on a pu en garder seulement 12 », conclut l’inspecteur Durocher.