Le Journal de Montreal

La direction du SPVM reconnaît un problème

- FRÉDÉRIQUE GIGUÈRE

« On ne se met pas la tête dans le sable, il y a une problémati­que, et il faut s’en occuper », admet l’inspecteur André Durocher, du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Celui-ci explique l’explosion des heures supplément­aires majoritair­ement par le fait que le SPVM a cessé d’embaucher presque exclusivem­ent des étudiants en technique policière.

À LONG TERME

Depuis 2017, l’organisati­on se concentre davantage sur des candidats ayant le potentiel de rester plus longtemps dans l’espoir de régler une fois pour toutes son problème.

Selon l’inspecteur Durocher, ce travail engendre de « l’usure » psychologi­que et physique avec le temps, et ce facteur expliquera­it également les nombreux départs.

« Ils font un travail essentiel, mais dans l’ombre, ce qui fait en sorte qu’ils n’ont peut-être pas la valorisati­on qu’ils mériteraie­nt, malheureus­ement », indique-t-il.

Actuelleme­nt, le SPVM dit avoir embauché 16 nouvelles personnes et promet d’en ajouter une trentaine dès l’année prochaine.

PAS FACILE D’EMBAUCHER

Mais le processus d’embauche reste exigeant pour différente­s raisons:

√ Il nécessite notamment des entrevues, une longue enquête de sécurité, une formation et du parrainage.

√ Il peut s’écouler quelques mois entre la première entrevue d’un candidat et le moment où il est fin prêt à répondre seul aux appels.

√ Les critères d’embauche sont stricts, puisqu’il s’agit d’un travail bien particulie­r.

√ Il en résulte que peu de gens sont sélectionn­és pour participer à la formation.

« Au cours des derniers mois, on a fait un appel aux candidatur­es, et sur 250 personnes, on a pu en garder seulement 12 », conclut l’inspecteur Durocher.

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Inspecteur à la police de Montréal
ANDRÉ DUROCHER Inspecteur à la police de Montréal

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