Et la mobilité est loin de s’être améliorée, selon un sondage
Deux ans après l’élection de Valérie Plante comme mairesse de Montréal, 87 % des gens trouvent que la mobilité ne s’est pas améliorée dans la région métropolitaine, d’après les résultats d’un sondage Léger-Le Journal de Montréal.
La situation est même pire qu’il y a deux ans, selon la moitié des répondants, tandis que 37 % d’entre eux soutiennent ne pas voir de différence. Une personne sur 10 estime qu’il est plus facile de se déplacer maintenant.
« Dans la perception des gens, si une situation ne s’est pas nettement améliorée, de facto, ils vont être plus portés à dire que c’est pire que pareil, a nuancé Christian Bourque, vice-président exécutif de Léger. Ce que les résultats démontrent, c’est l’absence d’amélioration notable. »
PIRE POUR LA RIVE-NORD
Dans une entrevue accordée la semaine dernière au Mme Plante, qui s’était elle-même désignée « mairesse de la mobilité », a reconnu que la réduction de la congestion et le développement du transport collectif ne progressaient pas aussi rapidement que souhaité.
La frustration est plus palpable chez les habitants de la Rive-Nord, qui ont un plus long trajet à faire, a noté M. Bourque, puisque 62 % d’entre eux croient que la situation a empiré, contre 51 % des résidents de la Rive-Sud et 42 % de ceux de l’île de Montréal.
LES MOINS FRUSTRÉS
Les conducteurs réguliers sont plus susceptibles de dire que c’est rendu plus difficile de se déplacer (57 %), alors que la proportion tombe à 42 % pour les habitants de la région métropolitaine ne prenant pas le volant régulièrement.
« Ils vivent moins la frustration, comparativement à ceux qui conduisent », a observé M. Bourque.
Chez les 18-34 ans, 22 % voient une amélioration dans la mobilité, contre seulement 3 % des personnes âgées de 55 ans ou plus. Parmi ces dernières, près de 60 % estiment qu’elle a catégoriquement empiré ; une proportion qui tombe à 32 % pour les adultes de moins de 35 ans.
Le sondage a été réalisé du 1er au 4 novembre 2019 auprès de 500 habitants de la région métropolitaine de Montréal, âgés de 18 ans ou plus et pouvant s’exprimer en français ou en anglais. La marge d’erreur maximale pour un échantillon de 500 répondants est de plus ou moins 4,38 %, 19 fois sur 20.