Le Journal de Montreal

Trois cas de GHB dans une même soirée

Un bar de Rouyn-Noranda a lancé un appel à la vigilance sur sa page Facebook au lendemain des incidents

- DOMINIQUE SCALI

Trois femmes auraient été intoxiquée­s au GHB lors du même party d’Halloween dans un bar de RouynNoran­da dans la nuit de vendredi à samedi.

« Les clients étaient outrés », s’exclame Véronique Aubin, responsabl­e de la programmat­ion et des communicat­ions au Cabaret de la dernière chance.

Les paramédics sont intervenus dans le bar auprès d’une personne dans la trentaine qui était dans un état critique, indique Francis Brisebois, de l’entreprise de services ambulancie­rs Dessercom.

L’ambulance a dû être appelée parce qu’une femme était inconscien­te après avoir, selon toutes vraisembla­nces, été intoxiquée malgré elle au GHB, explique Mme Aubin.

Plus tard, deux autres femmes se seraient rendues par elles-mêmes à l’urgence, selon ce qui a été rapporté au personnel du cabaret, ajoute Mme Aubin.

« On est en contact avec la mère d’une des victimes […]. Elle ne peut toujours pas conduire, même si ça fait trois jours. »

Ces cas d’intoxicati­on n’ont toutefois pu être confirmés ni par la Sûreté du Québec ni par le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamin­gue.

INQUIÉTANT

Le phénomène est assez inquiétant pour que plus de 15 établissem­ents de Rouyn-Noranda participen­t à une formation sur le sujet en juin, indique Mélanie St-Pierre, de l’organisme Point d’appui.

« Moi-même, j’ai été intoxiquée le printemps dernier », témoigne Mme Aubin.

Plutôt que de chercher à camoufler l’incident, le Cabaret de la dernière chance a choisi d’avertir ses clients le soir même pour les inciter à être prudents, indique-telle. Une publicatio­n a également été faite sur la page Facebook du bar le lendemain.

« On leur lève notre chapeau d’avoir osé prendre position […]. Ils n’ont pas fait comme si ça n’existait pas », les félicite Mme St-Pierre.

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