Des sinistrés déçus par Québec
Nouveau programme d’aide annoncé, mais sans aucun détail
SAINTE-MARTHE-SUR-LE-LAC | Des sinistrés sont excédés de la façon dont le gouvernement les traite après le passage de la ministre de la Sécurité publique, hier, dans la municipalité.
« Elle [Geneviève Guilbault] est venue à SainteMarthe-sur-le-Lac nous faire un bilan de la situation devant les caméras nationales. Elle n’avait rien d’autre à nous dire que ce qu’elle nous a dit il y a six mois. On n’a rien appris de nouveau », dénonce Myriam Sabourin, une sinistrée qui habitait sur la 18e Avenue. Sa famille a dû se reloger à plusieurs reprises depuis les inondations du printemps dernier.
La ministre a annoncé, hier, que le gouvernement planchait sur un autre programme d’aide pour les citoyens affectés par les inondations, mais sans donner de détails, ce qui a soulevé l’ire des sinistrés présents.
MANIFESTATION
Jean-François Deschênes était lui aussi déçu de la visite de Mme Guilbault. Il a également été inondé en raison du bris de la digue. Il estime ses pertes à 200 000 $ et le gouvernement ne lui aurait versé que 25 000 $.
« Pour le moment, c’est le peu que je reçois. Ma maison a aussi perdu de la valeur. Le marché de l’immobilier est mort ici », lance le résident de la 17e Avenue.
D’autres personnes manifestaient dans le stationnement de l’hôtel de ville à l’arrivée de la ministre.
« J’ai des amis qui n’ont pas de chauffage et qui n’ont plus d’isolation. On est rendu au mois de novembre », lance Annie Bélanger, une résidente de la 37e Avenue.
20 % DES DOSSIERS RÉGLÉS
Mme Guilbaut a affirmé hier que 20 % des dossiers des sinistrés de la municipalité étaient réglés. Questionnée à savoir si les citoyens recevraient plus d’argent puisqu’ils jugent avoir été inondés à la suite du bris d’une digue à responsabilité conjointe entre le gouvernement et la municipalité, elle n’a pas voulu donner de détails.
« Je ne veux pas présumer de ce que ma collègue des Affaires municipales va annoncer éventuellement, mais il y a des choses qui sont en train de se concrétiser, de se formaliser. »
Sainte-Marthe-sur-le-Lac fait l’objet d’une nouvelle poursuite judiciaire de plus de 1,8 million de dollars intentée par les propriétaires du terrain de location de maisons modulaires du secteur de la ville baptisé « les sacrifiés ». On y allègue que le « bris de la digue et l’inondation provoquée découlent directement de la faute, négligence, insouciance, incurie et inhabilité de la Ville ».