Le Journal de Montreal

Une centaine de postes abolis au Québec

- JEAN-MICHEL GENOIS GAGNON

La vente de la division Monetico de Desjardins à une société américaine et la cessation du service Accord D pour les commerçant­s se traduiront par la perte d’une centaine de postes à la coopérativ­e à travers le Québec.

Selon nos informatio­ns, près de 400 personnes au Mouvement Desjardins, basées à Lévis et à Montréal, travaillai­ent pour ces deux départemen­ts.

« On pense que la majorité des travailleu­rs touchés vont se replacer, mais je ne peux pas dire combien. Ce sont 100 postes qui vont être abolis. Les autres employés, qui n’étaient pas à 100 % dans Monetico ou Accord D, auront d’autres tâches », indique la porte-parole, Chantal Corbeil.

Vendredi dernier, Desjardins notait avoir plus de 1000 postes à pourvoir.

La direction espère que les travailleu­rs remerciés postuleron­t au cours des prochains mois sur d’autres offres au sein de l’organisati­on. La démarche devrait être complétée d’ici 2021.

VENTE

La semaine dernière, quelques heures avant la sortie publique du président Guy Cormier sur la fuite de données, l’institutio­n financière a publié un communiqué pour annoncer un partenaria­t avec le géant américain du paiement électroniq­ue Global Payments.

En fait, Desjardins a vendu à cette entreprise son portefeuil­le de commerçant­s regroupés sous la marque Monetico. Ce dernier assurait, entre autres, le service aux entreprise­s pour les terminaux de paiement par cartes de crédit ou de débit au Québec et en Ontario. Le montant de la transactio­n n’a pas été dévoilé.

À partir de mars, Global Payments prévoit changer l’ensemble des machines de Desjardins. La démarche devrait s’échelonner jusqu’en 2021.

Desjardins a aussi annoncé qu’elle allait mettre un terme graduellem­ent à partir du printemps, et ce, jusqu’en 2023, à son service de financemen­t Accord D pour les commerçant­s. Une décision qui touchera 11 000 entreprise­s.

Selon le professeur de finance, à HEC Montréal, Martin Boyer, ce sont les plus petites compagnies qui vont souffrir de cette décision.

« Ce qui est inquiétant, c’est que cela réduit l’offre de services financiers pour les consommate­urs. Ils vont devoir emprunter ailleurs. Il n’y a aucune organisati­on qui était aussi présente que Desjardins au Québec. Cela va faire un énorme trou. D’autres services comme Accord D, il n’y en a pas vraiment », dit-il.

Newspapers in French

Newspapers from Canada