Fini le colloque avec clémentines au Spa Eastman
La prochaine présentation du controversé Colloque sur le bien-être des médecins qui devait avoir lieu dans deux semaines au Spa Eastman a été annulée.
En décembre dernier, notre Bureau d’enquête avait levé le voile sur cette formation subventionnée qui avait lieu depuis quelques années en Estrie. Les médecins y faisaient des exercices de yoga ou encore de respiration au son d’une clochette.
Dans une activité sur la gestion du stress, on invitait les participants à éplucher lentement une clémentine avec les yeux fermés. À l’époque, la ministre de la Santé, Danielle McCann, avait affirmé qu’elle voulait revoir les critères de la formation médicale.
« On va demander au Collège des médecins et aux fédérations de resserrer les critères par rapport aux formations médicales. Je ne pense pas que ces activités font partie des formations médicales », avait-elle déclaré.
CONFLIT D’HORAIRE
Au cours des dernières semaines, l’organisme qui chapeaute ce colloque depuis quelques années, Médecins francophones du Canada, a décidé d’annuler l’événement qui devait se tenir les 21 et 22 novembre en raison d’un conflit d’horaire.
« On a priorisé pour cet automne notre mise à jour en omnipratique qui est très populaire. Pour nous, c’est beaucoup d’organisation », dit la présidente Nicole Parent.
Cette journée de formation se tiendra le 15 novembre au Château Royal de Laval et réunira quelque 300 médecins. Mme Parent dit que les deux événements devaient avoir lieu, mais qu’on a décidé d’en retirer un en cours de route.
Elle refuse de parler de la pertinence de l’événement ou encore de la controverse qui l’a entouré l’an dernier. La présidente dit n’avoir eu aucune discussion à ce sujet avec le bureau de la ministre McCann ou le Collège des médecins.
Médecins francophones du Canada ne ferme toutefois pas complètement la porte à une nouvelle présentation de ce colloque l’an prochain. Une rencontre du comité scientifique qui doit avoir lieu en décembre statuera sur le sujet.
« On veut mieux répartir nos activités durant toute l’année », conclut-elle.