Sexualité : le ministre Roberge pourrait retirer les exemptions
200 élèves de l’Outaouais sont soustraits aux cours d’éducation à la sexualité
Le ministre de l’Éducation, JeanFrançois Roberge, promet de serrer la vis aux parents qui ont réussi à faire exempter leurs enfants des cours d’éducation à la sexualité.
En entrevue à QUB radio, hier matin, M. Roberge a réagi à un article du Journal qui a rapporté lundi que la Commission scolaire des Portages-de-l’Outaouais (CSPO) a accepté que près de 200 élèves soient soustraits à des contenus d’éducation à la sexualité.
Cela représente 80 % des dérogations ayant été autorisées dans l’ensemble de la province.
« On a demandé des explications. J’ai envoyé une lettre à la CSPO pour justifier comment ils en sont arrivés à distribuer des exemptions comme ça », a fait savoir le ministre à l’émission Politiquement incorrect.
« À LA VA-VITE »
Jean-François Roberge s’est même dit prêt à retirer ces exemptions qui semblent avoir été distribuées « à la va-vite ».
« Peut-être qu’il y a une brèche dans les balises gouvernementales, dans les directives qu’on a envoyées aux commissions scolaires. Si nos balises sont un peu comme une passoire, si elles sont trop laxistes, c’est nous qui allons refaire nos devoirs au gouvernement et on va resserrer les balises », a souligné le député de la Coalition avenir Québec (CAQ) dans la circonscription de Chambly.
« Mais d’une manière ou d’une autre, on va s’assurer que l’éducation à la sexualité soit offerte à presque tout le monde », a insisté le ministre en entrevue avec l’animateur Richard Martineau.
« On a laïcisé notre réseau à la fin des années 1990. On a sorti la religion graduellement depuis les années 1990.
Notre gouvernement de la CAQ a fait adopter une loi sur la laïcité et on va continuer à aller de l’avant pour défendre le droit à l’éducation, aux connaissances, à la science », a-t-il poursuivi.
« On ne doit pas opposer les valeurs aux sciences et aux connaissances », a conclu Jean-François Roberge.